Loi Macron : "Dangereuse" ou "salutaire" l'opposition des frondeurs ?
Autour d'un café en plein cœur de Paris. Alain et Pierre militent dans la section du 1er arrondissement, Gérard dans le 2e. Comme eux, il n'y en a pas eu beaucoup pour dire ce qu'ils pensent de tout ça, de la Loi Macron, des frondeurs et du 49.3. Et de ces divisions profondes au sein du PS.
"Ce ne serait pas grave si ce n'était que le débat interne. Mais c'est une inconscience totale de la situation de notre pays. On est en train de s'amuser à être plus à gauche que l'autre, on ne veut pas réaliser la menace première qui est la montée du Front national " affirme Alain qui pense aux élections des 22 et 29 mars.
Pour Pierre, voter contre son propre parti, c'est irresponsable.
"Ce choix est extrêmement dangereux. Ça met en danger le gouvernement, ça met en danger les prochaines élections. Tout cela pour du détail. Derrière la fronde j'ai malheureusement peur qu'il y ait des postures individuelles".
Ils en rigolent car ils sont copains mais Gérard n'est pas d'accord avec Pierre et Alain. "Il y a toujours un risque mais il est minime. Vis-à-vis du gouvernement ça peut être salutaire aussi. C'est comme ça que je le vois, pas comme étant destructeur."
De l'autre côté de la Seine, rue de Solférino, au dernier étage, Laura Slimani, la présidente des Jeunes socialistes, pose la question, est-ce que la loi Macron est vraiment une loi de gauche : "Le problème aujourd'hui, c'est qu'on est face à un dilemme permanent entre dire ce qu'on pense de la politique qui est menée. Et ne rien dire et avoir l'impression de contribuer à une politique contraire à nos convictions…"
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.