Marche citoyenne : l'unité fissurée sur la présence du FN
"Il n'y a plus d'union nationale" , pour Marine Le Pen. La patrone du Front National dénonce jeudi après-midi son "exclusion de la marche républicaine" qui doit se tenir dimanche, en hommage à Charlie Hebdo.
En excluant le #FN, le système a réussi à transformer un moment d'union nationale en un symbole de division et de sectarisme piteux. MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) January 8, 2015
Le parti dit ne pas avoir reçu d'invitation, contrairement au reste de la classe politique.
"L'idée lancée par le président de la République d'une union nationale dont serait exclu un parti qui représente 25% des Français transforme cette union nationale en une vaste escroquerie politicienne" (Marine Le Pen)
Le chiffre monte à 30% pour Florian Philippot, le vice-président du Front National. Il exprime son indignation sur France Info.
Certains politiques du parti vont plus loin. Le député Bernard Monot parle d'un "club de responsables du terrorisme islamiste" .
#charliehebdo La manif d'union nationale sans le #FN, serait le club des responsables du terrorisme islamiste en Fr! http://t.co/stLKHVKXJG
— Bernard Monot (@Bernard_Monot) January 8, 2015
Ne pas inviter le Front National, une erreur pour Farid Darrouf, le recteur de la grande mosquée de la Paillade, à Montpellier. "La division, cela ne peut que nourrir encore ces fanatiques" .
"Il n'est pas acceptable que le Front national soit exclu pour une manifestation d'unité nationale. On ne pourrait pas comprendre que certains Français soient exclus, quellques que soient nos différences. Cette manifestation est ouverte à tous les Français" . (Laurent Wauquiez, secrétaire général de l'UMP)
Tous nos compatriotes doivent être associés à ce moment d'unité nationale, malgré nos divergences #MarcheRepublicaine #NousSommesCharlie
— laurent wauquiez (@laurentwauquiez) January 8, 2015
Pour François Lamy, député (PS) de l'Essonne et membre du bureau national du PS, a déclaré à Public Sénat qu'il n'y a "pas de place pour le FN" dans cette "marche républicaine" .
"Le FN divise les Français, stigmatise les concitoyens en fonction de leur origine ou de leur religion, ou ne se situe pas dans une démarche de rassemblement des Français". ( François Lamy, député PS de l'Essonne)
"Point à la ligne"
Après un silence qui a duré tout l'après-midi, le Parti socialiste s'est finalement exprimé par la voix de son premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis. Il veut clore le débat : "Vient qui veut et qui se sent concerné. Point à la ligne" . "Pas de polémique, pas de nouveaux débats. Cette manifestation, elle ppartient à la France, aux Français et ceux qui veulent venir vienne".
Marine Le Pen sera reçue par François Hollande vendredi. Elle ne participera pas à la marche républicaine. "L'union nationale, ce n'est pas un chantage où on peut venir à condition de la fermer" , a-t-elle déclaré au journal Le Monde.
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