Marine Le Pen à Radio France Politique : "La zone euro n'est pas viable"

Pour faciliter la sortie de la zone euro, la candidate du Front national plaide pour "la parité : un euro égale un franc" . Pour elle le principal intérêt de revenir à la "monnaie nationale" serait d'en avoir le contrôle. Elle explique que le Royaume-Uni — qui est resté à la livre sterling — "emprunte sur les marchés financiers à un taux inférieur à celui de l'Allemagne" . 

Mais l'Europe ce n'est pas que la monnaie, pour Marine Le Pen, c'est aussi "le partage de souveraineté qui n'est qu'un abandon total de notre souveraineté" . Elle plaide donc pour la mise en place de protections douanières comme le font "tous les pays du monde".

Sur l'économie et l'accroissement de la dette, l'euro n'est pas le seul responsable. La candidate à la présidentielle critique l'action de Nicolas Sarkozy : "En 2004, il était ministre de l'Economie, la dette était d'un milliard d'euros. Elle est de 1,7 milliard aujourd'hui" (comprendre 1.000 milliards puis 1.700 milliards d'euros NDLR). 

Réfutant "l'étiquette extrême-droite" , Marine Le Pen explique que son "programme est national" . Elle n'exclut pas "un gouvernement d'unité nationale" avec Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Pierre Chevènement, tous les deux souverainistes, car elle n'a "d'hostilité à l'égard de personne".