Jordan Bardella affirme que "ne pas avoir de condamnation à son casier judiciaire" est nécessaire pour être candidat du RN

Invité sur BFMTV, le président du Rassemblement national a ajouté que Marine Le Pen n'aurait, elle, "pas de condamnation" dans le procès des assistants parlementaires du parti.
Article rédigé par franceinfo
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Jordan Bardella, président du Rassemblement national, lors de la présentation de son livre à Nice (Alpes-Maritimes), le 16 novembre 2024. (FREDERIC DIDES / HANS LUCAS / AFP)

Avait-il en tête le cas de la cheffe de file des députés RN lorsqu'il a énoncé cette règle ? Invité sur le plateau de BFMTV, lundi 18 novembre, Jordan Bardella a soutenu que "ne pas avoir de condamnation à son casier judiciaire" était la "règle numéro une" pour être candidat du Rassemblement national. Le président du parti était interrogé sur les candidats du RN aux législatives dont le casier n'était pas vierge. "C'est toujours la politique que nous avons suivie" mais "il y a des gens qui par duperie dissimulent un passé qui n'a pas été affiché sur le casier judiciaire", a-t-il argué. Ne pas avoir de condamnation à son casier est donc nécessaire pour "être parlementaire", a-t-il poursuivi. 

Si Marine Le Pen est condamnée à une peine d'inéligibilité dans le procès des assistants parlementaires du FN, cette règle l'empêchera-t-elle de se présenter à l'élection présidentielle ? "Si, avec des si, il y a un appel...", a répondu Jordan Bardella, évoquant un éventuel recours si le tribunal suivait les réquisitions du parquet, qui a notamment demandé cinq ans d'inéligiliblité avec exécution provisoire contre l'ancienne patronne du parti. "Si au début de l'année, les juges décident de la condamner, il y aura un appel, l'appel vous rend plus blanc que blanc", a-t-il exposé, avant de pronostiquer que "l'appel ne confirmera pas" l'éventuelle condamnation de Marine Le Pen puisqu'elle est "totalement innocente"

Qualifiant de "désaccord administratif" le système d'"emplois fictifs" au détriment du Parlement européen et au profit du parti dépeint par l'accusation, Jordan Bardella a rappelé que Marine Le Pen ne s'était "pas enrichie personnellement" et que l'inéligibilité avec exécution provisoire "ne se justifi[ait] pas". Cette exécution provisoire réclamée par le parquet rendrait applicable immédiatement la peine, en dépit des recours. 

Pour reprendre la main, l'hypothèse de censurer le gouvernement Barnier dès cet hiver est passée de fantaisiste à probable. "Le gouvernement en prend la voie", a confirmé lundi soir Jordan Bardella. 

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