Pour Hamon, voter Macron sera un acte "difficile", mais un "choix évident"
S'il appelle clairement à voter pour le candidat d'En marche !, le socialiste dénonce sa campagne "dangereusement maladroite" et "arrogante".
Benoît Hamon réaffirme, dans une tribune publiée mercredi 3 mai par Le Monde (article abonnés), qu'il votera en faveur d'Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle. Toutefois, il reproche au candidat d'En marche ! le ton de sa campagne.
"Je voterai contre l'extrême droite au moyen du bulletin portant le nom d'Emmanuel Macron. L'acte sera difficile, mais le choix évident. (...) Le résultat de dimanche sera un soutien à la République et non à sa politique. Ni même à sa campagne, aussi dangereusement maladroite qu'arrogante, elle-même empreinte d'un populisme qui aggrave une indifférenciation toxique pour le débat public", écrit le candidat PS à la présidentielle. "Cet acte ne vaut en rien soutien à son projet, auquel je m'opposerai sans ambiguïté", précise Benoît Hamon.
"Faire le choix de la raison et de la République"
Disant comprendre le "doute sincère" et la "colère légitime" des électeurs de gauche face au duel Macron-Le Pen, le député des Yvelines précise vouloir faire appel "à la raison" plutôt qu'"à la culpabilisation" et aux "leçons de morale". "Seule votre lucidité, votre jugement de peuple souverain, peut distinguer dimanche prochain un adversaire politique d'une ennemie de la République", affirme-t-il.
On ne peut pas renvoyer dos à dos une force qui s'inscrit dans la démocratie et une force qui la conteste. Les porteurs de politiques libérales, s'ils sont un carburant du Front national, ne peuvent être mis sur un pied d'égalité avec lui, avec son autoritarisme, son racisme, son sexisme.
Benoît Hamondans une tribune au "Monde"
"Je vous conjure de ne pas offrir votre colère au Front national, ni en votant pour lui évidemment, ni même en lui donnant votre indifférence. Etre de gauche (...) c'est, en tout temps et en toutes circonstances, faire le choix de la raison et de la République", conclut Benoît Hamon.
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