Cet article date de plus de huit ans.

Marion Maréchal-Le Pen chez les royalistes d'Action française

La députée FN du Vaucluse va participer ce samedi à un colloque organisé par Action française, un mouvement royaliste, nationaliste et antirépublicain, né au moment de l'affaire Dreyfus.
Article rédigé par Julien Langlet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Marion Maréchal-Le Pen le 1er mai dernier, à Paris. © MaxPPP)

Marion Maréchal-Le Pen fait entendre sa différence, elle qui était sous l'éteignoir lors du 1er mai. Elle participera, en compagnie du maire de Béziers et proche du FN Robert Ménard, à un colloque organisé par Action française, qui alternera discours, tables rondes et débats avec des écrivains, professeurs d'université, militants politiques ou encore journalistes.

"Je suis d'une génération un peu saoulée par les valeurs de la République..." avait déclaré en avril dernier la benjamine de l'Assemblée. Ça tombe bien : Action française est un mouvement antirépublicain, royaliste et nationaliste.

Mais ce n'est pas le retour de la monarchie que Marion Maréchal-Le Pen viendra défendre. Celle qui avait aussi dit l'année dernière que la République ne primait pas sur la France vient participer à un débat d'idées. Des idées, elle en partage quelques-unes avec Action française, selon le politologue Jean-Yves Camus : "Une convergence d'idées sur les questions sociétales, la prise en compte du fait chrétien dans l'identité nationale de la France". "Depuis que le Front national existe, poursuit-il, il y a toujours eu en son sein un certain nombre d'élus ou de candidats qui étaient issus de la mouvance Action française voire qui faisaient quelques apparitions lors de colloques."

Même si Action française n'est pas un groupe aussi radical que ceux qui s'étaient affichés auprès de Jean-Marie Le Pen, le 1er mai, la présence de Marion Maréchal-Le Pen n'est pas forcément très bien vu au Front et elle sera surveillée du coin de l'œil. Après avoir privilégié la discipline, lors du 1er mai, ne s'affichant pas auprès de son grand-père, le risque politique était trop grand, Marion Maréchal Le Pen va cette fois faire entendre sa petite musique.

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.