Le sénateur Reconquête Stéphane Ravier condamné à un an d'inéligibilité et six mois de prison avec sursis pour l'embauche de son fils

L'ancien maire du 7e secteur de Marseille, qui compte faire appel, n'est pas démis de son mandat en cours.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le sénateur Reconquête Stéphane Ravier lors d'un meeting à Palavas-les-Flots (Hérault), le 6 avril 2024. (PASCAL GUYOT / AFP)

Le sénateur Reconquête des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier a été condamné pour "prise illégale d'intérêt" à six mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité, mercredi 29 mai, par le tribunal correctionnel de Marseille. Il était poursuivi pour avoir fait embaucher, en 2015, son fils Thomas au service des espaces verts du 7e secteur de Marseille, dont il avait été élu maire un an auparavant.

Stéphane Ravier avait cédé son fauteuil à sa nièce en 2017, après son élection au palais du Luxembourg. Il n'est pas démis de son mandat de sénateur, les juges n'ayant pas prononcé l'exécution immédiate de sa peine d'inéligibilité.

Son fils, Thomas Ravier a, lui, été condamné à 10 000 euros d'amende, dont 5 000 euros avec sursis, et à un an d'inéligibilité, sans exécution provisoire également.

Des faits contestés à l'audience

Absent au délibéré mercredi matin, l'élu a fait savoir via son avocat qu'il faisait appel de cette décision. Celle-ci "n'est pas fondée sur un plan strictement juridique et les infractions reprochées à mon client ne sont pas caractérisées", a estimé son avocat.

Cette inéligibilité d'un an, même si elle était confirmée en appel, n'empêcherait pas l'élu du parti d'Eric Zemmour de se présenter aux élections municipales à Marseille en 2026, comme il l'avait fait lors des municipales 2014 et 2020, alors sous les couleurs du RN.

A l'audience, mi-avril, Stéphane Ravier avait réfuté toutes les accusations, assurant que "les mairies de secteur n'ont pas le pouvoir d'embaucher qui que ce soit". Selon lui, il a seulement "fait savoir" à son fils qu'il y avait "des recrutements réguliers à la mairie de Marseille, et ça s'arrête là", sans autre intervention de sa part. "Il n'y a absolument rien de normal avec le fait d'obtenir un emploi public par le biais d'une intervention privée", avait répliqué le procureur.

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