Marseille : primaire socialiste sous tension
Sur le papier, c'est Patrick Mennucci qui a l'avantage : il dispose du ralliement de trois candidats. Mais Samia Ghali, qui a été la surprise du premier tour, dimanche dernier, n'a pas dit son dernier mot.
La sénatrice (25,25% des voix au premier tour), âgée de 45 ans, tombeuse donc de la ministre Marie-Arlette Carlotti (19,52%), a pour elle sa proximité d'avec le peuple. Elle accuse son rival d'être "le candidat de Paris, de Matignon" . Patrick Mennucci (20,65%), 58 ans, a encaissé. Avant de la taxer de "candidate du système" (le système Guérini, président du conseil général tombé en disgrâce). "Il a été le premier enfant du système Guérini", a-t-elle contre-attaqué.
Ambiance à couteaux tirés. Il faut dire que Marie-Arlette Carlotti n'y était pas allée de main-morte dimanche dernier, en accusant Samia Ghali de clientélisme, parlant d'une "organisation paramilitaire" - des "dizaines de minibus" affrétés dans les quartiers nord pour aller voter, et même des "échanges d'argent" .
Système contre système
Après ces belles parole, la ministre appelait à voter pour Mennucci... qui a aussi bénéficié des report de voix du président de la communauté urbaine, Eugène Caselli (16,57%) et du député Henri Jibrayel (3,71%).
"Vous essayez de confisquer cette élection" , a tenté Samia Ghali. Qui y a même vu la main de Matignon. "Il n'y a la main de personne là-dedans" , a répondu Patrick Mennucci.
C'est dans ce contexte que le second tour se tient ce dimanche. Alain Fontanel, le secrétaire national aux fédérations, ne douterait-il de rien quand il affirme vouloir réunir les deux candidats pour une conférence de presse commune dès dimanche soir ? A moins que tout ceci ne soit que poudre aux yeux...
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