Accusée par ses anciens collègues de mauvaise gestion financière, l'ex-directrice du Média, Sophia Chikirou, veut saisir la justice
"En résumé : via sa société Mediascop, dont elle est l’unique actionnaire, la consultante Sophia Chikirou donnait des conseils à la présidente Sophia Chikirou", explique Médiapart qui révèle l'affaire.
La sérénité ne semble toujours pas revenue au Média, cette webtélé initiée par des Insoumis il y a sept mois. L'ancienne directrice de l'organe de presse, Sophia Chikirou, qui a démissionné début juillet de ses fonctions, est dans le viseur de ses ex-collègues, révèle, vendredi 10 août, Mediapart.
La nouvelle direction qui réunit Gérard Miller, Henri Poulain et Aude Lancelin reproche à l'ex-conseillère en communication de Jean-Luc Mélenchon d'avoir été rémunérée comme prestataire de sa société Mediascop alors qu'elle revendiquait être bénévole au Média. "En résumé : via sa société Mediascop, dont elle est l’unique actionnaire, la consultante Sophia Chikirou donnait des conseils à la présidente Sophia Chikirou", résume Médiapart. Le site d'investigation en ligne évoque deux demandes de virement, l'un de 67 146 euros et l'autre de 64 119,61 euros. Toujours selon le site, le premier virement a été bloqué par la banque.
"Je vais devoir saisir le tribunal de grande instance"
Sophia Chikirou assure à Médiapart que "tout le monde au Média était informé de ces prestations, surtout les fondateurs puisque les trois sociétés des fondateurs fournissaient des prestations de communication et audiovisuelles pour lesquelles le Média n’avait pas les compétences en interne".
De son côté, Aude Lancelin dit "ignorer que la société de Sophia Chikirou était prestataire du Média, même si elle confesse n’avoir jamais mis le nez dans les comptes avant juillet. "Elle était bénévole en tant que présidente mais rémunérée comme conseil en stratégie. En interne, c’est ainsi qu’elle le justifie. Cela me semble problématique de se revendiquer bénévole et de se rémunérer par ailleurs", avance pour sa part Henri Poulain.
En raison "de la gravité de ces accusations", "je vais devoir saisir le tribunal de grande instance et demander la désignation d’un administrateur judiciaire provisoire et un audit pour prouver ma bonne gestion", leur rétorque Sophia Chikirou.
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