Rocard et Mitterrand, ennemis socialistes
L'un est devenu président de la République, l'autre a été son Premier ministre pendant trois ans. Mais les deux figures de la gauche n'ont jamais été sur la même longueur d'onde.
Ils ne s'aimaient pas. Et un jour de 1979, lors du Congrès socialiste de Metz, François Mitterrand et Michel Rocard l'avaient montré jusque dans leurs discours à la tribune. Le futur président et son futur Premier ministre avaient clamé leurs contradictions. "Tout en Rocard déplaisait à Mitterrand, tout en Mitterrand déplaisait à Rocard", commente l'éditorialiste Michèle Cotta.
Toujours en compétition
Alors quand ces deux figures de deux visions de la gauche vont cohabiter en 1988, Michel Rocard va afficher ses idées réformistes à Matignon. Suffisamment pour incommoder le président Mitterrand, d'après celle qui va lui succéder trois ans plus tard. "Il a été maltraité par François Mitterrand, il est resté fidèle à ses convictions. Michel Rocard était conscient des difficultés économiques et de la mondialisation et de la nécessité pour la France d'être compétitive", analyse aujourd'hui Edith Cresson.
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