Le MoDem au cœur d'une affaire d'emplois fictifs présumés
À deux jours du premier tour des législatives, et alors que François Bayrou vient de présenter sa loi sur la moralisation de la vie politique, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur les soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen du MoDem.
Ce qui a poussé le procureur de Paris à ouvrir ce vendredi 9 juin une enquête préliminaire pour abus de confiance, ce sont les révélations d'un ancien collaborateur du MoDem qui souhaite garder l'anonymat. Il a spontanément remis à la justice plusieurs documents, notamment un contrat de travail signé avec le parti fin 2010, ainsi qu'un avenant signé le même jour, qui le rattachait à Jean-Luc Bénhamias, alors député européen.
Sylvie Goulard et Marielle de Sarnez impliquées
Pendant un an, il dit avoir été payé en partie par des fonds européens, sans jamais avoir travaillé avec l'eurodéputé. L'intéressé conteste formellement : "Je peux affirmer qu'on a travaillé ensemble et surtout, mes autres assistants parlementaires, s'ils devaient témoigner de dire qu'ils ont travaillé avec cette personne, ils le feront", assure l'ancien vice-président du MoDem. Une dizaine de collaborateurs du MoDem aurait été rémunérée de cette manière. Sylvie Goulard et Marielle de Sarnez seraient impliquées, et même François Bayrou, qui porte le projet de moralisation de la vie publique.
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