Copé, Fillon, Collard... les déclarations d'intérêts qui dépassent les 100 000 euros de revenus annexes par an

Article rédigé par Clément Parrot, Mathieu Dehlinger
France Télévisions
Publié Mis à jour
L'hémicycle de l'Assemblée nationale lors de la séance de questions au gouvernement, le 27 mai 2014. (MAXPPP)

Professions exercées en parallèle, actions détenues ou fonctions bénévoles... La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, créée dans la foulée de l'affaire Cahuzac, a dévoilé les documents remplis par les députés.

Ce qu'il faut savoir

François Hollande en avait fait la promesse durant sa campagne présidentielle. L'affaire Cahuzac l'a poussé, une fois son quinquennat débuté, à concrétiser son engagement. Devenues obligatoires depuis une loi d'octobre 2013, les déclarations d'intérêts des députés et des sénateurs ont été dévoilées, jeudi 24 juillet, sur le site de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

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• Des députés aux revenus confortables. 
Une vingtaine de parlementaires ont des revenus annexes leur rapportant plus de 100 000 euros par an. Parmi eux, figurent plusieurs ténors de l'UMP, comme Jean-François Copé, François Fillon et Luc Chatel, ainsi que le radical de gauche Jean-Michel Baylet et Gilbert Collard (Rassemblement bleu Marine).

• Des informations sur les activités des parlementaires. Quand ils ne sont pas dans l'hémicycle, ils sont avocats, conférenciers, consultants ou écrivains. Environ 10% des parlementaires exercent une activité rémunérée dans le privé, selon le décompte de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

• Une Haute Autorité chargée de surveiller les déclarations. L'organe, dirigé par l'ancien magistrat Jean-Louis Nadal, a la charge de vérifier l'exhaustivité, la sincérité et l'exactitude des informations renseignées par les élus. En cas de doute, elle peut être saisie par un citoyen ou une association agréée, comme l'ONG Transparency International.

Une transparence qui inquiète les élus. "Il est dégradant d'aller se déshabiller en place publique", s'est énervé l'UMP Henri Guaino. Certains ont continué à protester dans leurs déclarations d'intérêts. Pourtant les députés ont obtenu que tout ne soit pas sur la place publique : contrairement aux ministres, leurs déclarations de patrimoine ne seront consultables qu'en préfecture.

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