Mort de Shemseddine, agression de Samara... L'exécutif sur la défensive face à la multiplication des faits divers

Le gouvernement dit vouloir "agir dès les premiers signes" après les dernières agressions d'adolescents. Le Premier ministre Gabriel Attal promet un plan interministériel dans les prochaines semaines pour lutter contre les violences à l'école. Mais en attendant, l'exécutif tâtonne.
Article rédigé par Paul Barcelonne - édité par franceinfo
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Emmanuel Macron et Gabriel Attal, le 13 mars 2024. (LUDOVIC MARIN / POOL)

Comment répondre à l'ultraviolence ? C'est le défi pour le gouvernement après le drame de Viry-Châtillon ou encore l'agression de Samara à Montpellier. À chaque fois, des adolescents sont impliqués et ces faits divers font tâtonner le gouvernement. 

Il n'y a "pas d'explosion de la violence" insiste le ministère de l'Intérieur, mais plutôt un phénomène médiatique et selon l'exécutif, une succession de faits divers. Mais cette actualité fait courir un risque politique : laisser croître une impression d'ambiance délétère qui s'installe dans le pays. Un sentiment dangereux, deux mois jour pour jour avant les élections européennes.

Rassurer parents et professeurs

"C'est notre responsabilité de tout faire pour rassurer les parents et les professeurs", juge un stratège, d'où l'appel d'Emmanuel Macron à ce que l'école reste un sanctuaire. Un plan interministériel doit être annoncé dans les prochaines semaines pour lutter contre les violences à l'école avec plusieurs pistes : conseils de discipline dès la primaire et interdiction du téléphone portable à l'école notamment. "On donne l'impression que les professeurs seraient livrés à eux-mêmes, que l'éducation nationale serait un no man's land, mais non !" s'agace une source ministérielle.

En l'état, il s'agit donc de rassurer, tout en reconnaissant la difficulté à vraiment protéger. Fataliste, un conseiller conclut : "Des gamins lynchés ou agressés à la sortie de l'école, il y en a toujours eu. Et c'est triste à dire, mais il y en aura toujours".

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