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Municipales : la Fidl tente de mobiliser les lycéens

REPORTAGE | La fédération indépendante et démocratique lycéenne lance cette semaine une campagne de tractage contre l'abstention et contre la montée du Front national. Le but est de motiver les lycéens de plus de 18 ans d'aller voter pour les prochaines élections municipales et européennes. Mais le pari est loin d'être gagné. Car ces scrutins ne les intéressent pas vraiment.
Article rédigé par Célia Quilleret
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Devant
le lycée Maurice Ravel, situé cours de Vincennes dans le 20ème
arrondissement de Paris, les élèves discutent de tout sauf des prochaines
élections. Pourtant, Juliette, militante de la FIDL, ne désarme pas.

"Cela ne m'intéresse pas de voter "

Elle
distribue ses tracts contre le FN et contre l'abstention aux prochaines
élections. "Le but est d'encourager les lycéens à voter républicain
contre le Front national
", explique-t-elle. "Nous, les jeunes, on
est contre l'extrême droite
", ajoute-t-elle, bien consciente que la jeunesse
est pourtant "dépolitisée ", comme elle dit.

Attablé
à une terrasse de café, Hamza est très clair. "Cela ne m'intéresse pas du
tout d'aller voter
", confie-t-il, sans détour. Il sait que Bertrand
Delanoë est le maire de Paris mais découvre qu'Anne Hidalgo se présente à sa
place. Et il ne connaît pas mieux sa concurrente de l'UMP, Nathalie
Kosiusko-Morizet.

Pas assez pour la jeunesse

A côté de lui, Katarina va encore plus loin : "F ranchement, à 18 ans on n'est pas en mesure de voter, moi je ne comprends
rien à leurs programmes
", avoue-t-elle. Face à eux, Juliette est un peu
désarmée, elle poursuit son chemin et continue de militer pour pousser les
jeunes à s'intéresser, à voter, et à se rassembler samedi place du Chatelet à
Paris pour tracter. Elle sait que l'abstention est favorable aux extrêmes. 

Matthieu
est lui convaincu qu'il faut voter, "sinon, on ne peut pas continuer à se
plaindre
", explique-t-il. Il est très déçu par la politique du
gouvernement qui "n'a pas assez donné la priorité à la jeunesse ". Juliette explique
également ce désaveu des jeunes pour la politique par les programmes des
partis politiques qui ne prennent pas assez en compte les problèmes des jeunes.

Plus de 50% d'abstention chez les jeunes

"Il y a même des communes où il n'y a pas de conseil de jeunes ",
déplore-t-elle, et "dans certaines villes, les jeunes n'ont pas de lieu
pour se rassembler
". En outre, elle voit bien que des groupuscules
d'extrême-droite se sont infiltrés dans les cortèges de la Manif pour
tous où étaient présents des jeunes, et elle craint que ces groupuscules
ne s'infiltrent dans les lycées.

Lors des dernières municipales de 2008, plus de la moitié des
jeunes de 18 à 25 se sont abstenus. C'est la tranche d'âge qui a le moins voté.
En moyenne, le taux d'abstention, au niveau national, était proche de 35% pour
ce scrutin.

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