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Nicolas Dupont-Aignan est candidat à l'Elysée "pour sortir de la crise"

Le président de Debout La République, Nicolas Dupont-Aignan, a officialisé vendredi 9 décembre sa candidature à l'élection présidentielle de 2012. "Je suis candidat pour sortir de la crise", a-t-il dit au journal de 20h de France 2.
Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Nicolas Dupont-Aignan (AFP)

Le président de Debout La République, Nicolas Dupont-Aignan, a officialisé vendredi 9 décembre sa candidature à l'élection présidentielle de 2012. "Je suis candidat pour sortir de la crise", a-t-il dit au journal de 20h de France 2.

Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a confirmé vendredi soir au 20h de France qu'il était candidat à l'élection présidentielle de 2012.

Le président de Debout La République a appelé à "se débarrasser d'une classe politique incompétente" sans tomber "dans les extrêmes". Selon lui, le sommet de Bruxelles- qui a acté une Europe à deux vitesses - est "une gigantesque escroquerie".

Il a proposé de sortir de l'euro et de recourir au protectionnisme pour relancer la compétitivité en France et "relocaliser l'emploi".

Pour "une grande loi de patriotisme économique"

Objectif de ce passage au 20h de France 2 : gagner en notoriété. Dans les sondages, le député de l'Essonne est rarement crédité de plus de 1%. Comme la candidate du Front national Marine Le Pen, il prône la sortie de l'euro. Contrairement à elle, il "ne fait pas une fixation sur la religion musulmane".

Outre des droits de douane renforcés, et nationaux si nécessaire - ce que ne permet pas l'UE, le président de Debout La République veut une "grande loi de patriotisme économique". Notamment un étiquetage des produits indiquant la part de "fabriqué en France", une taxe environnementale pour les produits importés ne respectant pas les normes françaises et la priorité aux produits français dans les achats des administrations. Enfin, Nicolas Dupont-Aignan veut dénoncer l'ensemble des traités européens et supprimer la Commission européenne.

Hier cantonnée aux discours d'Arnaud Montebourg, Jean-Pierre Chevènement ou Nicolas Dupont-Aignan, l'idée d'une taxe aux frontières de l'Europe contre les produits des pays émergents ne respectant pas les mêmes normes sociales et environnementales gagne du terrain. C'était une des propositions de l'UMP lors de sa dernière convention.

Aura-t-il les 500 parrainages ?

Parti il y a plusieurs mois dans un long tour du pays - "une cocotte minute prête à exploser" - pour démarcher les élus locaux, le candidat souverainiste assure être en mesure de passer l'obstacle des 500 parrainages qu'il avait raté en 2007. A l'époque, il avait fini par annoncer qu'il voterait au second tour de la présidentielle pour Nicolas Sarkozy, avant d'être réélu député de l'Essonne (8e circonscription) sans candidat de l'UMP face à lui.

Réélu en 2008 aux municipales dès le 1er tour avec près de 80%, le maire d'Yerres réfute tout marchandage. A Jean-Pierre Chevènement suggérant qu'il se rallierait à Nicolas Sarkozy au second tour, Nicolas Dupont-Aignan avait vivement répliqué sur twitter: "je ne suis pas un rabatteur". Il appelle son ancienne famille politique à "envoyer un candidat" aux législatives de 2012 : "ce sera l'heure de vérité".

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