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Nicolas Sarkozy a fait son entrée dans la campagne présidentielle sur les réseaux sociaux

Nicolas Sarkozy, maintenant candidat à l’élection présidentielle, a fait son entrée sur Twitter mercredi 15 février. Après Facebook la semaine dernière, le président sortant soigne son image sur le Web.
Article rédigé par Adrian Buffel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le compte Twitter de Nicolas Sarkozy (AFP PHOTO THOMAS COEX)

Nicolas Sarkozy, maintenant candidat à l'élection présidentielle, a fait son entrée sur Twitter mercredi 15 février. Après Facebook la semaine dernière, le président sortant soigne son image sur le Web.

Nicolas Sarkozy a fait son entrée sur Twitter mercredi, le jour même où il a annoncé officiellement sa candidature à la télévision.

Après une "Timeline" ouverte sur Facebook (la dernière fonctionnalité du réseau social) en fin de semaine dernière, le président sortant accélère sa campagne sur les réseaux sociaux.

Après avoir entretenu longuement un faux suspense, c'est donc sur Twitter que le candidat a choisi de sortir de son silence, en confirmant sa présence mercredi soir au journal télévisé de TF1. Son arrivée n'était pourtant pas évidente.

Le parti présidentiel ne s'est lancé que depuis quelques mois dans la bataille du Web.

Encore en septembre dernier, Thierry Saussez, ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, estimait sur le site du JDD.fr qu'avoir un compte "quand on est chef de l'Etat" était "inimaginable".

En fin d'après-midi, l'ancienne compagne du chef de l'Etat, , lui a souhaité "bonne chance" sur Twitter.

Capture d'écran du tweet de Cécilia Attias (DR)

Invitée de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1, Nathalie Kosciusko-Morizet a déclaré avoir incité le président à s'inscrire.

"On en a souvent parlé ensemble, a-t-elle affirmé. C'est un moyen direct et d'interpellation. Donc je trouve ça chouette. Je crois savoir qu'il commence et l'idée, c'est qu'il puisse signer N.S. quand c'est lui même qui écrit le message. Sur Internet, on apprécie de savoir qui écrit le message."

Ouvert en début de matinée, le compte Twitter de Nicolas Sarkozy, , a attiré plus de 45 000 followers (abonnées en français) en moins d'une journée.

A tel point que le journaliste, , qui connaît bien le réseau de microblogging, s'est interrogé :

"Sur les 100 derniers followers de @NicolasSarkozy, 38 ont 0 followers et souvent 0 tweet au compteur. Si c'est proportionnel sur l'ensemble, ça nous donne plus de 14 000 followers "suspects". Bots ? Fake ?"

Capture d'écran du tweet d'Erwann Gaucher (DR)

Déjà la semaine dernière, des soupçons avaient pesé autour du compte de Nadine Morano.

Contacté par France TV 2012, un responsable UMP a démenti tout achat de faux compte.

"Nicolas Sarkozy est le président de la République, c'est un personnage marquant, explique-t-il. Ce n'est pas surprenant que des gens désirent suivre son compte. Il a une réelle audience et il suscite un vrai intérêt, y compris sur Twitter."

Emakina, la société engagée pour conseiller l'UMP sur sa stratégie web, n'a souhaité faire aucun commentaire. Elle affirme toutefois que "tout a été fait en interne".

Facebook a-t-il aidé l'Elysée ?

L'UMP a lancé l'offensive vendredi dernier, en rendant public sur Facebook un nouveau profil du président de la République, sous la forme d'une "timeline" qui retrace 38 ans de sa carrière politique avec photographies, vidéos et extraits de discours à l'appui. Le travail, de longue haleine, a commencé en novembre dernier.

Signe que la campagne est bel et bien lancée sur le net : tout en étant saluée par de nombreux acteurs du web, cette "timeline" a suscité la polémique, certaines personnes soupçonnant Facebook d'avoir aidé l'Élysée à la développer.

Sur son site internet, L'Express va jusqu'à se demander si Facebook "roule" pour Nicolas Sarkozy, estimant qu'un "travail discret" entre Facebook et l'Élysée existe depuis octobre.

Avantagé "ni techniquement, ni éditorialement"

"Il y a visiblement eu un degré d'échange (entre Facebook et l'Élysée) plus poussé qu'habituellement. Il faut que Facebook et l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy éclaircissent cette question", a estimé Vincent Feltesse, responsable de la campagne numérique du candidat socialiste, François Hollande.

L'Élysée a démenti et a assuré que Nicolas Sarkozy n'a "absolument pas été avantagé par Facebook, ni techniquement, ni éditorialement".

Mark Zuckerberg, fondateur et directeur général de Facebook, a présenté la fonctionnalité "timeline" le 22 septembre dernier.

Entre une "timeline" innovante sur Facebook et ce qui s'apparente à un début d'annonce de candidature sur Twitter, Nicolas Sarkozy a donc tenu à soigner son image sur le web avant de se lancer officiellement dans la course à sa réélection.

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