Nicolas Sarkozy multiplie les interventions pour tenter de combler son retard
A 48 jours de la présidentielle, Nicolas Sarkozy entame, lundi 5 mars, une séquence majeure. Donné battu dans tous les sondages, le président candidat va multiplier les interventions cette semaine pour tenter de rattraper son adversaire socialiste.
L'embellie aura été de courte durée.
Après avoir enregistré une légère hausse dans les sondages suite à son entrée en campagne mi février, les deux courbes se sont de nouveau écartées ces derniers jours entre Nicolas Sarkozy et son adversaire socialiste, François Hollande.
Les sondeurs le répètent à l'envi, les études n'ont aucune valeur prédictive mais ils soulignent aussi, qu'à défaut d'une remontée dans les 15 prochains jours, le président sortant ne sera plus ne mesure d'inverser la tendance.
D'où le planning très chargé de M. Sarkozy à commencer par une visite de terrain, lundi, à Saint Quentin (Aisne).
Forte présence médiatique
Plusieurs rendez-vous sont inscrits à l'agenda du président sortant. Mardi soir, il sera l'invité de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2 et débattra avec l'ancien premier ministre socialiste, Laurent Fabius.
Puis il enchaînera sur BFMTV RMC jeudi avant de participer à la matinale d'Europe 1 la semaine suivante. Côté écrit. M. Sarkozy devrait publier d'ici la fin du mois son livre, dont la relecture a été confiée à Emmanuelle Mignon, en charge par ailleurs, du projet du candidat.
Déplacements et meeting
Outre la visite dans l'établissement public d'insertion de la défense (EPIDE) de Saint Quentin (Aisne), lundi 5 mars, le grand rendez-vous de la semaine est prévu le11 mars, avec une grande réunion publique à Villepinte (Seine-Saint-Denis).
L'UMP mise sur la présence d'au moins 40.000 supporters et même au-delà. Objectif de l'état-major du candidat, une démonstration de force.
M. Sarkozy devrait par ailleurs y dévoiler l'intégralité se son programme, avec quelques nouvelles mesures chocs.
Tous les lieutenants sur le front
Autre levier sur lequel mise le candidat Sarkozy, le durcissement de son discours. Et sur ce terrain, il peut compter sur ses plus fidèles lieutenants, à commencer par Claude Guéant. Même François Fillon, habituellement plus retenu, est à la manœuvre.
Comme on lui demandait, lundi sur Europe 1, si les propos du ministre de l'intérieur reflétaient sa pensée et celle de Nicolas Sarkozy, le Premier ministre a répondu : "c'est moi qui ai défendu au Sénat la position du gouvernement et de la majorité contre la proposition des socialistes qui voulaient introduire le droit de vote des étrangers aux élections locales".
C'est "la République qui est en danger face au communautarisme", a-t-il ajouté.
Reste à voir si le thème de l'immigration pèsera plus, dans le choix des électeurs, que leur jugement sur le bilan.
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