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Procès Bygmalion : une première journée d'audience marquée par l'absence de Nicolas Sarkozy et beaucoup de questions procédurales

Le procès Bygmalion s'est ouvert jeudi devant le tribunal judiciaire de Paris, en l'absence de l'ancien chef de l'Etat, poursuivi pour les dépenses excessives de sa deuxième campagne présidentielle en 2012. Ses 13 coprévenus étaient eux présents.

Article rédigé par Mathilde Lemaire
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Thierry Herzog à son arrivée au tribunal judiciaire de Paris, le 20 mai 2021. L'avocat de Nicolas Sarkozy a expliqué pendant plus d'une heure pourquoi selon lui son client n'avait pas sa place au tribunal dans cette affaire.  (AURELIEN MORISSARD / MAXPPP)

Nicolas Sarkozy a promis qu'il ne se déroberait pas au procès de l'affaire Bygmalion, mais il prévoit d'assiter seulement aux audiences qui le concernent, la semaine du 14 juin. Dans ce dossier, l'ancien chef de l'Etat n'est pas poursuivi pour les faits les plus graves, seulement pour le dépassement du plafond des dépenses de sa campagne présidentielle de 2012, pour un manque de vigilance en somme, une violation du Code électoral et non du Code pénal. Ce n'est pas le cas des treize autres prévenus dans cette affaire, qui eux doivent répondre, selon leur degré d'implication, de faux, usage de faux, escroquerie ou complicité pour le maquillage des comptes de campagne via un système de fausses conventions facturées à l'UMP.

Des constitutions de parties civiles "farfelues"

Nicolas Sarkozy est représenté par son ami Thierry Herzog, qui a plaidé pendant une heure la nullité du renvoi de son client. Beaucoup de questions procédurales ont été posées, de manière générale, lors de cette première journée d'audience jeudi 20 mai, avant que le tribunal n'entre, la semaine prochaine, dans le vif des débats. Les avocats de la défense sont notamment montés au créneau pour s'agacer des constitutions de parties civiles "farfelues qui polluent l'audience".

Comme dans beaucoup de procès médiatiques, des personnages demandent à être partie civile, réclament même des millions de dommages et intérêts, alors que leur lien avec les faits n'est pas du tout évident. Ainsi, aujourd'hui, une fausse princesse qui se présente comme candidate à la présidentielle 2022 et vient sans masque à la barre, ou encore un adhérent de l'UMP qui n'a jamais eu sa carte du parti.

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