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Nicolas Sarkozy fustige le "soulèvement partisan et la violence sociale" de ceux qui veulent "allumer partout des feux de haine et de discorde"

"Chaque fois que la République a semé la division, elle est tombée de toute sa hauteur comme un mauvais fruit", a déclaré l'ancien président.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, le 20 janvier 2020, le soir des voeux de Guillaume Peltier, numéro 2 des Républicains. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

"La République est un idéal de concorde", a affirmé, lundi 20 janvier, l'ancien président Nicolas Sarkozy, en s'inquiétant des "scènes de violences" des derniers mois et fustigeant ceux qui essaient d'allumer "partout des feux de haine""La République française ce n'est pas les scènes de violence auxquelles nous assistons depuis des mois", a-t-il lancé lors d'une cérémonie de voeux du numéro 2 des Républicains, Guillaume Peltier, à Romorantin-Lanthenay (Loir-et-Cher).

Devant une salle d'un millier de personnes, il a averti : "Ce qui ne s'exprime plus dans le cadre républicain tourne nécessairement au soulèvement partisan et à la violence sociale", et vilipendé "ceux qui abiment" l'idée de République "en essayant d'allumer partout des feux de haine et de discorde".

"Qu'on ne confonde pas égalité de droits et égalitarisme"

Rappelant que la République avait "trouvé sa place dans le coeur des Français a partir du moment ou elle est synonyme de sécurité, de concorde, de paix civile", il a averti : "chaque fois que la République a semé la division, elle est tombée de toute sa hauteur comme un mauvais fruit". L'ancien chef de l'Etat s'est également dit "inquiet de voir l'indifférence qui s'installe peu à peu dans notre pays, l'abstention, l'antiparlementarisme et la haine de l'autre".

"Le communautarisme et l'esprit de clan sont nuisibles à la France, et dire cela c'est aimer la France", a-t-il lancé sous les applaudissements, assurant que "contester l'identité de la France, c'est contester la France elle même". "Je voudrais qu'on ne confonde pas égalité de droits et égalitarisme" qui "ne crée que de l'injustice", a-t-il ajouté.

L'ancien chef de l'Etat, retiré de la politique, l'a assuré : "Mon devoir est de rendre aux Français un peu de tout ce qu'ils m'ont donné en participant, à ma place qui est forcément différente, à la grandeur de notre pays". "Il faut que je me concentre beaucoup pour ne pas aller plus loin, mais ce ne serait pas bien", a-t-il lancé, soulevant quelques rires.

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