Aéroport de Notre-Dame-des-Landes : les familles et les agriculteurs seront-ils expulsés ?
La justice doit se prononcer sur l'expulsion des derniers occupants du terrain. La décision de justice sera rendue dans deux semaines, mais sur place la mobilisation continue.
Ce mercredi matin, le tribunal de Nantes (Loire-Atlantique) avait des airs de Fest-Noz. Mais derrière la bonne humeur générale, ils sont plusieurs centaines de manifestants à crier leur colère contre le nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes. À leur arrivée au palais de justice, les familles menacées d'expropriation sont acceulllies par une haie d'honneur. Une mobilisation appréciée par Sylvain Fresneau, un agriculteur dont la famille habite le site depuis plusieurs générations. "Les paysans se rendent bien compte, ils savent ce que c'est de défendre sa ferme et ses racines et c'est ça qu'ils défendent. Ils ne défendent pas seulement Sylvain Fresneau et les trois autres, mais la ruralité et nos racines", explique l'agriculteur.
Le ras-le-bol des éleveurs
Derrière les familles menacées d'expulsion, il y a cette foule, riverains, paysans et anonymes, tous dénoncent un projet qu'ils jugent inutile. "On en a marre que toutes nos terres agricoles soient artificialisées, qu'il y ait du béton mis de partout. C'est 1 500 hectares le projet de Notre-Dame-des-Landes, et on en a marre surtout que les terres soient bétonnées comme ça pour des projets inutiles", commente Gaël Montassier, éleveur. 11 familles installées sur les lieux du futur aéroport refusent toujours une vente à l'amiable de leurs terres. Le concessionnaire demande leur expulsion immédiate. La décision a été mise en délibéré au 25 janvier prochain
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