La ville de Paris veut faire la chasse aux locations touristiques
Avec l'arrivée de sites comme Airbnb, la location de courte durée pour des appartements de particuliers se multiplie. Mais tous ne sont pas dans la légalité.
Louer son appartement à un touriste, l'idée est devenue tendance, mais certains particuliers ne sont pas toujours dans la légalité. Les agents du service municipal du logement de Paris sont sur le pied de guerre. Au coeur de Saint-Germain-des-Prés, ils ont lancé plusieurs opérations de contrôle des locations touristiques abusives. "On fait des recherches sur Internet, on en trouve beaucoup et puis on reçoit aussi des signalements de syndics d'immeuble qui nous transmettent des dossiers parce qu'il y a des difficultés qui se posent dans les copropriétés", explique Mélanie Gidel, agent contrôleur à la mairie de Paris.
25 000 euros d'amende
Les particuliers ont le droit de louer leur appartement meublé quatre mois par an. Mais dans certains quartiers de la capitale, ces locations ont tourné à la spéculation. Une concurrence déloyale pour les hôteliers, les élus eux y voient un manque à gagner fiscal. "Si vous avez 10% des logements qui sont dédiés à de la location touristique permanente, ça diminue le nombre d'habitants réguliers et ça diminue les taxes d'habitation et autres impôts qui sont payés par les propriétaires parce que bien souvent les propriétaires de ces appartements dédiés à la location touristique ne paient pas d'impôts", assure Jean-Pierre Lecoq, maire du 6e arrondissement.
Selon la mairie de Paris, la location de ces meublés touristiques contribue à renchérir les loyers et à diminuer le nombre d'habitants permanents. Les locataires abusifs peuvent écoper d'une amende de 25 000 euros par appartement.
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