Notre-Dame-des-Landes : le gouvernement et le groupe Vinci ont convenu d’aboutir rapidement à un accord d'indemnisation
Le gouvernement a décidé de renoncer au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et de choisir l'alternative d'un réaménagement de l'actuel aéroport de Nantes.
Ce qu'il faut savoir
Le gouvernement et le groupe Vinci, qui devait construire et exploiter l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ont convenu jeudi 18 janvier de "poursuivre les discussions afin d’aboutir rapidement" à un accord d'indemnisation suite à l'abandon du projet. Xavier Huillard, le PDG de Vinci, était reçu jeudi après-midi à Bercy par Bruno le Maire, le ministre de l'Economie, et Elisabeth Borne, la ministre des Transports, afin d’entamer les discussions "nécessaires pour tirer les conséquences" de la décision prise mercredi par le gouvernement.
La presse salue la décision. "Il y a des projets qu'il faut savoir abandonner", estime La Croix, qui évoque une "décision raisonnable". Laurent Joffrin, de Libération, voit dans cette décision : "un sage atterrissage".
"Déni de démocratie". Comme plusieurs élus de sa région, Jean-Marc Ayrault dénonce la décision. "C'est une faille dans la relation de confiance entre le gouvernement et notre région", estime l'ancien premier ministre.
Les Français approuvent. Près de trois quarts d'entre eux (74%) sont "favorables" à la décision du gouvernement, selon un sondage Elabe. La proportion monte même à 78%, selon un autre sondage Harris Interactive.
Des questions à régler. Le gouvernement va devoir régler les questions sur l'avenir de la ZAD, dont les occupants devront être évacués fin mars. Les routes d'accès seront libérées "d'ici la fin de semaine prochaine", a déjà annoncé sur CNews le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb.