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En images "La ChÚvrerie", "Les 100 Noms", "Le Lama fùché"... La destruction des lieux de vie de Notre-Dame-des-Landes

Les forces de l'ordre ont dĂ©truit plusieurs sites lors de l'opĂ©ration de l'Ă©vacuation de la ZAD. 

Article rédigé par franceinfo
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La tente du "Lama fùché" détruite par une pelleteuse sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), le 9 avril 2018. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

Leurs noms semblent tout droit tirés d'un album de Claude Ponti. Plusieurs lieux de vie de la ZAD ont été détruits lors de l'opération d'expulsions à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), entamée lundi 9 avril. Les zadistes recensent "neuf lieux de vie collectifs qui ont péri, avec leurs divers habitats particuliers brisés, leurs ateliers en miettes, leurs jardins piétinés : Planchettes, Planchouette, Lama fùché, Noue non plu, Youpiyoupi, Jessie James, Phare Ouest, ChÚvrerie, 100 Noms... ", rapporte Le Monde. La préfecture, elle, chiffre à 15 le nombre de sites démolis, sur 16 évacués. L'objectif est d'en démanteler "30 à 40".

Voici quelques-uns des lieux emblématiques de la ZAD, avant et aprÚs leur destruction par les pelleteuses. 

"La ChÚvrerie" 

Au nombre des "lieux de vie" détruits mardi figure "La ChÚvrerie", une "maison magnifique avec des mosaïques et des murs en chaux", selon la description des zadistes, qui avait été reconstruite aprÚs l'opération César menée à l'automne 2012.

Le site de "la ChĂšvrerie" avant sa destruction, sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), le 10 avril 2018.  (SEBASTIEN SALOM GOMIS / SIPA)

Les ruines de "la ChĂšvrerie", dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), le 10 avril 2018.  (LOIC VENANCE / AFP)

Des occupants quittent la ZAD avec leur chĂšvre, Ă  Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), le 11 avril 2018.  (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

"Le Lama fùché"

En milieu de matinée, lundi, des engins de chantiers sont arrivés sur la D281. Le mirador et le chapiteau du "Lama fùché" ont été détruits par deux pelleteuses.

Le mirador et la tente du "Lama fĂąchĂ©" avant leur destruction, sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), le 9 avril 2018.  (LOIC VENANCE / AFP)

La tente du "Lama fùché" détruite par une pelleteuse sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), le 9 avril 2018. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

La destruction de la tour est visible de 0'00 à 0'09 sur cette vidéo de la gendarmerie.

"Les 100 Noms"

Autre site emblématique visé par les pelleteuses, lundi : les "100 Noms". AprÚs avoir encerlé le lieu pour le protéger, les occupants ont été relégués sur le toit, avant de devoir évacuer.

La zone des "100 Noms" dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), le 9 avril 2018.  (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

Des militants sont Ă©vacuĂ©s du toit de la ferme des "100 Noms", dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), le 9 avril 2018.  (SEBASTIEN SALOM GOMIS / SIPA)

L'Acipa, la principale association d'opposants à l'ex-projet d'aéroport, s'est dite "scandalisée" par cette destruction. "La ferme en devenir des 100 Noms portait un vrai projet agricole, solide et pérenne, fustige l'association. Son expulsion et sa destruction constituent une ligne rouge que le gouvernement a franchie." La préfÚte de la Loire-Atlantique a rappelé qu'elle avait conditionné le maintien des zadistes sur place au dépÎt de "dossiers de projets agricoles individuels" et maintient que les "100 Noms" ne l'avaient pas fait.

"Les Vraies Rouges"

Le sort des "Vraies Rouges" est quant à lui incertain. Il s'agit du plus vieux "groupement d'habitats autoconstruits en terre-paille et en bois" de la ZAD. Ce bùtiment a aussi la particularité d'héberger l'une des trois personnes qui représentent la ZAD dans les échanges avec la préfecture aprÚs l'abandon du projet d'aéroport.

Les occupants ont mis en place des barricades pour empĂȘcher les blindĂ©s d'accĂ©der au site. 

Des gendarmes derriĂšre une barricade Ă©rigĂ©e pour protĂ©ger "Les Vraies Rouges", dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), le 9 avril 2018.  (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

Le site n'avait pas encore été détruit mercredi 11 avril. Selon un responsable qui supervise les opérations, cité par Presse Océan sur Twitter, les "Vraies Rouges" ne seraient pas menacées. 

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