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Epouvantail à l'effigie de Collomb, fanfare: les opposants à Notre-Dame-des-Landes fêtent l'abandon du projet d'aéroport

Au même moment, à quelques kilomètres de là, plus de 150 personnes qui étaient favorables au nouvel aéroport manifestent pour dénoncer son abandon, sous des banderoles  "Macron trahison".

Article rédigé par franceinfo
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Des opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) manifestent, le 10 février 2018, pour fêter l'abandon du projet. (JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP)

Ils sont venus de toute la France et parfois même d'autres pays européens pour célébrer l'événement. Des milliers d'opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) ont afflué sur la ZAD, samedi 10 février, pour fêter leur victoire : l'abandon du projet, après un demi-siècle de controverse. 

Une ambiance de carnaval

Le cortège s'est ébranlé dans une ambiance digne d'un carnaval, avec fanfares et chars. L'occasion également pour le mouvement très hétérogène des anti-aéroport de réaffirmer leur détermination à gagner l'autre bataille : celle de la gestion collective du bocage et de ses 1 650 hectares.

Un épouvantail à l'effigie de Gérard Collomb prêt à être incendié

Les manifestants ont également préparé un épouvantail géant qu'ils ont prévu d'embraser à la fin du cortège. Il représente le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, qui a promis avec fermeté  d'évacuer la ZAD de ses "éléments les plus radicaux" maintenant que le projet est abandonné. Une grande effigie de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes sera également brûlée, dans le champ de la ferme de Bellevue, occupée depuis janvier 2013 par un collectif de paysans anti-aéroport.

Les élus écologistes présents

De nombreux élus et responsables écologistes ont fait le déplacement, à l'image de l'eurodéputé Yannick Jadot ou de la sénatrice Esther Benbassa.

Les partisans du projet manifestent aussi

Au même moment, plus de 150 personnes ont manifesté à quelques kilomètres de là, Bouguenais, près de Nantes, pour dénoncer l'abandon du projet de nouvel aéroport. Ils ont glissé leurs cartes d'électeurs dans un cercueil disposé à cet effet. Une couronne mortuaire, composée elle aussi de cartes d'électeurs avait été placée sur ce cercueil.  Certains arboraient des pancartes "La violence a gagné" ou "Macron trahison". 

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