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Notre-Dame-des-Landes : la force sera "le dernier recours" mais "il faudra de toute façon évacuer la ZAD"

Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, invitée jeudi de l'émission "Questions d'info" a estimé que si les "zadistes" de Notre-Dame-des-Landes ne sortent pas de la ZAD il "faudra de toute façon évacuer" et il se peut qu'un drame survienne. 

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Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur.  (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

L'emploi de la force pour évacuer les "zadistes" de Notre-Dame-des-Landes sera "le dernier recours", a affirmé jeudi 11 janvier Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, invitée de l'émission "Questions d'info" LCP-franceinfo-Le Monde-AFP. "On peut parler avec ceux qui sont dans la ZAD, il faut essayer de leur demander de sortir de la ZAD. Mais il faudra de toute façon l'évacuer", a expliqué Jacqueline Gourault.

Quand il y a mort d'homme, il y a mort d'homme. Il est évident qu'il faut essayer de discuter un minimum, mais à un moment, vous savez, c'est un camp retranché.

Jacqueline Gourault

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La ministre reconnaît qu'il "peut y avoir des risques" de violences et qu'un drame survienne. "On sait ce qui se passe, on sait qu'il y a des explosifs, qu'il y a des trous, qu'il y a des arbres coupés avec des pièges. On ne peut pas l'accepter dans notre République", a souligné la ministre.

Jacqueline Gourault a en revanche affirmé qu'il n'y avait "pas de calendrier" pour l'évacuation de la ZAD, mais celle-ci interviendra "forcément après" l'annonce de la décision d'Edouard Philippe. Le Premier ministre a promis une décision définitive avant la fin du mois sur la construction ou non du nouvel aéroport nantais.

Le rapprochement des prisonniers corses sur l'île est "possible" mais "il faut regarder au cas par cas"

Le rapprochement des prisonniers corses et leur transfert au centre pénitentiaire de Borgo (Haute-Corse) est "possible" mais "il faut regarder au cas par cas", a également expliqué, Jacqueline Gourault. 

"A peu près une dizaine de prisonniers corses" sont potentiellement concernés par cette mesure, a-t-elle ajouté. "C'est un geste d'étude au cas par cas pour regarder si certains peuvent revenir dans la prison de Borgo. Il faut aussi s'assurer de la sécurité de ceux qui reviennent", a souligné la ministre.

Jacqueline Gourault a rappelé qu'une circulaire stipule "depuis 2012" que "les rapprochements" doivent être "favorisés au maximum", quelle que soit "l'origine géographique des prisonniers".

Parmi les revendications majeures des nationalistes, récemment élus à l'Assemblée de Corse, figure notamment cette question du rapprochement des prisonniers corses afin qu'ils purgent leur peine à la prison de Borgo, au sud de Bastia.

Réforme fiscale le grand chantier 

Jacqueline Gourault est aussi revenue, sur la grande concertation qui est organisée avec les associations d'élus et les élus locaux. "Le chantier c'est la réforme fiscale pour les collectivités territoriales" a-t-elle déclaré. Le grand débat c'est "est-ce qu'on passe d'un système où vous demandez une part d'un impôt national ou est-ce qu'on conserve des impôts locaux qui sont prélevés sur une assiette qui est définie et avec des taux qui sont fixés?", s’est-elle interrogée. "Moi je pense, que, pour le bloc communal, c'est une opinion strictement personnel, il est important de laisser un impôt en lien avec le territoire, c'est-à-dire les citoyens (…) Je n'ai pas de date à vous donner mais ça doit s'emboîter. On commence les discussions dès maintenant".

Une opinion personnelle qui ne devrait pas avoir de traduction politique. La ministre qui a démenti jeudi hier soir sur Twitter la création d'un nouvel impôt.  

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