Notre-Dame-des-Landes : les opposants demandent "du temps" pour libérer la "route des chicanes"
Le gouvernement somme les zadistes de libérer les accès routiers du secteur, notamment la "route des chicanes" de Notre-Dame-des-Landes, où il est difficile de circuler.
La "route des chicanes" à Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, sera-t-elle bientôt libérée comme le réclame le gouvernement ? Après la décision d'annuler le projet d'aéroport, mercredi 17 janvier, ce dernier a donné jusqu'au printemps aux opposants au projet d'aéroport pour évacuer la ZAD. En revanche, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, a réclamé, jeudi 18 janvier, la libération des routes d'accès d'ici "la fin de la semaine prochaine", précisant qu'il préférait le faire "par la discussion et la négociation" plutôt que par la force.
franceinfo s'est rendu sur cette très symbolique "route des chicanes", sur la D281, qui traverse Notre-Dame-des-Landes sur 3 km. Les opposants veulent bien libérer la route, mais ils réclament du temps.
Arrêt sur un carrefour de Notre-Dame-des-Landes non loin de la ZAD. Dominique habite la commune, mais il ne passe jamais sur la D281. "Non, non, je n'y vais pas", indique-t-il, tout en espérant que cette route "soit dégagée" car, dit-il, "le combat est gagné, il faut laisser la place".
"La route des chicanes", baptisée ainsi en raison du nombre d’obstacles qui la jonchent, est une portion de la route départementale 281. Depuis 2012, elle est au coeur des tensions autour du projet d'aéroport. Elle n'est pas fermée à proprement parler, mais il est difficile de circuler. Il y a des cabanes, parfois des trous en bord de route et quelques carcasses de voitures.
Le processus de libération de la route est "bien enclenché", a assuré jeudi le porte-parole de l'association Acipa, la principale association d'opposants, qui assure que la voie sera nettoyée.
Bernard, lui aussi, habite Notre-Dame-des-Landes. Il a collé des autocollants "non à l'aéroport" sur ses rétroviseurs. "Il faut donner du temps, il n'y a pas urgence" à évacuer, estime-t-il, malgré les consignes de Gérard Collomb.
Ils ne le feront pas par la force, j'espère. Ça va être terrible. Terrible !
Bernard, opposant à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landesà franceinfo
"Vous aimeriez qu'en huit jours, on arrive chez vous et qu'on vous déloge ? Qu'on casse tout et qu'on dise : 'C'est comme ça maintenant.' ?", interroge-t-il.
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