Le Nouveau Front populaire doit "discuter avec les autres groupes en dehors du RN", estime le député socialiste Emmanuel Grégoire

Le député socialiste estime que "s'il n'y a pas de compromis, il n'y aura pas de stabilité gouvernementale" et au final "il y aura une crise et à la fin une démission du président de la République".
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Emmanuel Grégoire était l'invité du "8h30 franceinfo", le 29 juillet 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Le Nouveau Front populaire n'est pas majoritaire seul, ça lui impose du dialogue et de l'ouverture", affirme Emmanuel Grégoire, député socialiste et conseiller de Paris, invité lundi 29 juillet sur franceinfo. Il "doit réunir les conditions pour mener une politique durable avec une stabilité gouvernementale donc réunir les conditions pour ne pas subir une motion de censure", poursuit-il, il doit "discuter avec les autres groupes en dehors du Rassemblement national".

L'ex-premier adjoint à la mairie de Paris précise la feuille de route de la coalition de gauche arrivée en tête : "Ce qui est prévu, ce sont des discussions d'abord pour approfondir un programme de gouvernement, il sera présenté, je l'imagine, d'ici la fin août et en même temps engager des discussions hors Rassemblement national." "S'il n'y a pas de compromis, il n'y aura pas de stabilité gouvernementale. S'il n'y a pas de stabilité gouvernementale, il y aura une crise et à la fin une démission du président de la République", prévient le nouveau député socialiste de Paris.

Emmanuel Grégoire soutient une candidature de Lucie Castets, la candidate désignée par le NFP pour Matignon, qui "fait l'unanimité", un "barycentre respectueux de l'ensemble des composantes" qui forment l'alliance de gauche. "Il y a évidemment La France insoumise, les communistes, les écologistes, les socialistes, et puis, il y a beaucoup de gens qui ont participé à cette aventure et qui ne se sentent d'aucune ou d'aucun des partis", rappelle-t-il.

"Il n'y a pas une soumission à La France insoumise"

Il dénonce notamment les "voix parmi le NFP" dont celle de Jean-Luc Mélenchon qui "semble avoir eu des déclarations pas conformes à l'intérêt du Nouveau Front populaire, à un certain moment". "Je dis que s'il n'y a que sa voix qui porte, s'il n'y a que lui qu'on entend, c'est un déséquilibre et donc un problème", souligne le nouveau député de Paris.

Dans son viseur également, les propos de l'insoumis Thomas Portes jugeant que les athlètes israéliens n'étaient "pas les bienvenus aux Jeux olympiques". "Des déclarations idiotes et inutiles" de la part du député insoumis mais qui "n'engagent en rien le programme d'action pour la France", commente Emmanuel Grégoire, qui ajoute que "ce qui est important, c'est que ça arrête de se répéter de façon régulière".

"Ces excès sont aussi des excès pour exister, pour vivre, pour imprimer médiatiquement", poursuit le socialiste avant d'affirmer que les élus LFI ne sont pas "dans sa famille" mais "dans cet accord qu'on appelle le Nouveau Front populaire, il faut être clair là-dessus". "Il n'y a pas une soumission à La France insoumise" au sein de la coalition de gauche, abonde-t-il. "La gauche, ce sont des pluralités d'engagements, de convictions" et le NFP est "une synthèse pour être en capacité de gouverner le pays", avance l'ex-Premier adjoint d'Anne Hidalgo.

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