Nouveau gouvernement : pour "bloquer" l'extrême droite, "il faut qu'il y ait un Premier ministre de gauche", affirme le député PCF André Chassaigne
"Si on veut bloquer le développement du vote d'extrême droite, il faut répondre concrètement aux attentes des gens. C'est pour cette raison que je suis convaincu que, pour que ça puisse marcher, il faut qu'il y ait un Premier ministre qui soit issu de la première coalition de l'Assemblée nationale, le NFP, ou du moins ce qu'on peut appeler un Premier ministre de gauche", a affirmé mardi 10 décembre dans franceinfo soir André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme et président du groupe communiste à l'Assemblée nationale, après la réunion à l'Elysée entre Emmanuel Macron et les représentants des partis politiques, hors LFI et RN.
"Il peut y avoir un gouvernement même sans participation de la gauche", admet même André Chassaigne. "L'objectif n'est pas de faire une espèce de coalition hétéroclite au niveau du gouvernement", explique l'élu communiste. "Mais pour éviter le chaos, on peut avoir la responsabilité, on peut avoir l'intelligence de voir sur quel texte on peut avancer et quel texte on peut voter sans qu'il y ait un blocage de notre pays", poursuit-il.
André Chassaigne se dit "incapable" de dire mardi soir si Emmanuel Macron choisira un Premier ministre de gauche. "Parmi les 40 participants" à la réunion avec le chef de l'État, "je ne pense pas qu'il y en ait un seul qui puisse affirmer [que] ce sera un Premier ministre de gauche, un Premier ministre du centre ou un Premier ministre de droite, ce qui paraît peut-être moins probable", souligne le député.
Le député appelle à "respecter le Parlement"
Sur la méthode, le chef de file des députés communistes appelle à "respecter le Parlement". "Quand on a une discussion sur un projet de loi au Parlement, on laisse mener cette discussion dans le respect des différents groupes, défend André Chassaigne. On va jusqu'au vote final. Et ensuite on ne sort pas le 49.3 comme c'est fait actuellement."
Le Premier ministre qui sera nommé par le chef de l'État, "devra bien sûr consulter pour savoir sur quels textes il est susceptible de réunir une majorité", ajoute André Chassaigne, afin d'"avancer dans le travail parlementaire de façon plus responsable que ce n'était le cas jusqu'à maintenant".
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