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Enquête Après un an d'existence, les tensions s'exacerbent à la Nupes

Après l'affaire Quatennens, les divergences stratégiques à l'Assemblée, c'est maintenant la volonté d'un acte 2 de l'alliance qui crée des turbulences entre les différents membres de l'union de gauche.
Article rédigé par franceinfo, Victoria Koussa
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les membres de la Nupes deux jours après les élections législatives en juin (JULIEN DE ROSA / AFP)

La Nupes fête cette semaine son premier anniversaire, et le champagne a comme un goût de vinaigre. Les rapports au sein de la coalition de gauche n'ont jamais été aussi tendus. En témoigne la réunion, mardi 2 mai, entre les dirigeants des quatre partis qui composent la Nupes. Un point d'étape aux airs de grand déballage. Finies les piques par médias interposés ou les réunions exclusivement en visio, les leaders de la Nupes se retrouvent "pour de vrai" dans un local neutre, même si proche du siège de La France insoumise, gare de l'Est à Paris.

Chacun est accompagné de deux ou trois camarades, la rancœur dans la gorge pour certains, et c'est Fabien Roussel, le chef des communistes, qui met les pieds dans le plat : pour lui, la Nupes "est une camisole", nous racontent des participants, une douche froide pour l'assistance.

Désaccords politiques et tensions personnelles 

La crispation du moment, c'est le désaccord sur une liste commune pour les élections européennes. Le numéro 2 de LFI, Manuel Bompard prend à partie Marine Tondelier, la patronne des Verts qui s'oppose depuis des mois à l'idée d'une liste commune. "Tu maintiens que je suis un forceur ? lui lance-t-il, en référence à des propos qu'elle a tenus en interview, tu sais que c'est un terme qui fait référence à des violences sexistes et sexuelles ?" 

Marine Tondelier maintient, des insoumis insistent, un communiste parle d'une "espèce de pressing" contre l'écologiste. Puis les discussions reprennent autour de l'acte 2 de la Nupes, avec des réflexions pour faire vivre l'Union en dehors de l'Assemblée. En tout, la réunion dure trois heures de montagnes russes, entre coup sur la table d'un insoumis agacé et rires parfois gênés. Un sms échangé par deux participants en dit long sur l'ambiance : "C'est quoi ces guignols ?" écrit le premier, en parlant des insoumis. L'autre répond : "Non, les Guignols étaient plus drôles, eux".

Jean-Luc Mélenchon concentre les critiques

"C'est le Tatie Danielle de la Nupes", ironise un participant à propos de Jean-Luc Mélenchon, qui n'était pas à la réunion puisqu'il n'a plus de fonction officielle chez LFI. Ses partenaires ont rappelé leur envie de rompre avec celui qui fait régner "une chape de plomb" au dessus de l'alliance qu'il a créée. "Vous voulez le faire taire ?, tranche le bras droit du leader insoumis, Manuel Bompard, alors faites 22% à la présidentielle".

>>> EDITO. Nupes: que reste-t-il du leadership de Jean-Luc Mélenchon ?

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