Réforme des retraites : au-delà du 1er-Mai, la Nupes cherche "un débouché à la bagarre politique"
Les syndicats ont promis un 1er-Mai unitaire et historique. Dans les rangs de la gauche, tous comptent sur un défilé gonflé par les opposants à la réforme des retraites, avec au premier plan les représentants de l'intersyndicale et, juste derrière, toutes les forces de la Nupes (qui va célébrer son premier anniversaire).
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Après deux semaines de pause parlementaire et alors que les "casserolades" se sont multipliées, "cela va être puissant, d'une grande force, toutes les circonscriptions se préparent", assure à franceinfo un insoumis de premier plan. Mais qu'en sera-t-il le lendemain ? Que fera la gauche si l'intersyndicale accepte l'invitation d'Elisabeth Borne à Matignon pour parler de la suite ? "Il faut donner un débouché à la bagarre politique", insiste un député LFI.
L'idée est de poursuivre le bras de fer à l'Assemblée. Avec, pour s'y préparer, un séminaire mercredi 3 mai : les 150 députés de la Nupes, qui se sont divisés sur l'examen ou non de l'article sur le report de l'âge légal (le fameux article 7), vont se retrouver dans une même pièce. Objectif : empêcher le gouvernement de tourner la page des retraites. Un débat aura lieu sur "la répression du mouvement social". Le même jour, le Conseil constitutionnel rendra son avis sur une troisième demande de référendum d'initiative partagée ; enfin, la gauche s'accroche au 8 juin, date de l'examen d'un texte du groupe Liot pour abroger la réforme.
La Nupes vers un "acte 2"
"L'acte 2 de la Nupes commence en mai" : c'est le pavé dans la mare lancé sur YouTube la semaine dernière par Jean-Luc Mélenchon [à 6'24 dans la vidéo]. Une façon pour le leader insoumis de reprendre la main sur l'agenda de la coalition, d'imposer son rythme.
Tous au sein de la Nupes appellent de leurs vœux une deuxième phase, mais tous ne veulent pas la même chose : LFI veut aller plus loin, s'unir au niveau local, quand la direction du Parti communiste pense au contraire à prendre plus de distance. Les quatre formations (LFI, PCF, PS et EELV) doivent se retrouver dès mardi avec au cœur du rapport de force de cette rentrée, l'idée d'une liste commune aux européennes, réclamée par LFI, mais rejetée fermement par les écologistes.
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