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Obama accuse les républicains de mener une "croisade idéologique"

Après le rejet de la loi de finances provisoire par le Congrès américain, Barack Obama s'est exprimé ce mardi, dans la roseraie de la Maison Blanche. Il a accusé les républicains de mener une "croisade idéologique" et a confirmé qu'il ne cèderait pas face à leurs demandes. Il s'est montré intransigeant sur le point de division : l'Obamacare, qui est malgré tout entré en vigueur aujourd'hui. 
Article rédigé par Lucas Roxo
Radio France
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Barack Obama s'est montré intransigeant. Après le rejet par le Congrès américain (Sénat + Chambre des représentants) de voter la loi de finances provisoire aux Etats-Unis, tous attendaient de savoir quelle serait la réaction du Président américain. 

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Dans la lignée de son speech "de la dernière chance ", lundi soir, Barack Obama a réaffirmé qu'il ne cèderait pas aux demandes des républicains, qui sont majoritaires à la Chambre des représentants. Le parti d'opposition n'a qu'une seule demande, ou presque : obtenir le report de la réforme de l'assurance-santé, l'emblématique "Obamacare".  

"Ils vont fermer le gouvernement à cause d'une croisade contre le système d'assurance maladie" (Barack Obama)

"Ce shutdown (fermeture, ndlr) ne devait pas arriver. Mais je veux que tous les Américains comprennent pourquoi il est arrivé ", a commencé le Président américain. "Ils ont fait fermer le gouvernement à cause d'une croisade contre
le système d'assurance maladie
". 

Aucune idée du temps que durera le blocage 

Obama a affirmé qu'il "ne savait pas combien de temps cela allait durer ". La dernière fois qu'un blocage de ce type a eu lieu, sous la présidence Clinton, les services de l'Etat avaient été partiellement bloqués à deux reprises : du 14 au 19 novembre 1995 et du 16 décembre au 6 janvier 1996. 

"Ce que nous savons, c'est que la dernière fois, cela avait durablement heurté notre économie ", a-t-il rappelé. "Et contrairement à la dernière fois, nous sortons d'une crise économique ". 

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En effet, ce blocage risque de paralyser l'économie américaine pendant un long moment, puisque près de 800.000 fonctionnaires devraient se retrouver au chômage technique. "Des centaines de milliers de travailleurs américains vont devoir rester chez eux, sans pouvoir être payés. Et nous savons que plus cette situation dure, plus le nombre de familles en difficulté va augmenter, plus notre économie va en souffrir ". 

Obama attaque clairement les Républicains

Au moment de dénoncer les responsables de ce blocage, le Président américain n'y est pas allé par quatre chemins. Les républicains ont été la cible de ses critiques tout au long de son discours. "C'est étrange qu'un parti souhaite bloquer tout un pays afin d'empêcher certaines personnes d'être assurées ", a-t-il dit.

"Et le pire, c'est que fermer les services du gouvernement n'est même pas dans leur intérêt. Ca ne leur fera même pas atteindre leur but, puisque la réforme de l'assurance maladie est entrée en vigueur aujourd'hui !", a poursuivi Barack Obama. 

"Nous valons mieux que ça" (Barack Obama)

Le Président américain a ensuite réexpliqué pourquoi il tenait tant à la réforme de l'assurance maladie, et pourquoi il ne cèderait pas. "A partir d'aujourd'hui, pour les 15% qui n'ont pas d'assurance maladie, c'est l'opportunité d'être remboursés en cas de maladie. C'est une décision qui peut changer leur vie ", a expliqué Barack Obama. 

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Une pique envoyée au Congrès

Il s'exprimait devant une quinzaine d'employés de la Maison-Blanche, et n'a pas arrêté, pendant son discours, de faire référence aux "Américains dont la vie serait brisée si vous [les républicains] continuez à bloquer ce budget ", en employant des exemples précis d'histoires personnelles. 

"D'une manière générale, le Congrès ne doit pas juste voter ce budget. Il doit aussi arrêter son habitude de ne gouverner qu'avec des crises ", a lancé le Président américain. 

Il a conclu en affirmant : "Nous valons mieux que ça ". Et en rappelant : "Que ce soit un démocrate dans ce bureau ou un républicain, on ne brise pas la vie des gens lorsqu'on a un désaccord politique ". 

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