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Olivier Ferrand, député et fondateur du think-tank Terra Nova, est mort

Élu le 17 juin dans les Bouches-du-Rhône, le socialiste Olivier Ferrand a succombé à un arrêt cardiaque après une séance de jogging.

Article rédigé par franceinfo
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Le député socialiste Olivier Ferrand à Marseille, le 30 janvier 2012. (FREDERIC SPEICH / LA PROVENCE / MAXPPP)

Il était la boîte à idées du Parti socialiste. Olivier Ferrand, fondateur du think-tank Terra Nova et député socialiste des Bouches-du-Rhône depuis le 17 juin, est mort à l'âge de 42 ans, a-t-on appris samedi 30 juin auprès de la fédération PS des Bouches-du-Rhône, confirmant une information du Journal du Dimanche

"Il est parti ce matin faire un jogging et a fait un arrêt cardiaque au retour. Les pompiers n'ont pas réussi à le ranimer", a indiqué à l'Agence France-Presse le secrétaire fédéral du PS Jean-David Ciot, évoquant un "énorme choc".

Selon son suppléant Jean-Pierre Maggi, le député est "décédé dans sa maison familiale" de Velaux (Bouches-du-Rhône), aux alentours de 10h30. "Il est tombé dans son jardin, c'est sa mère qui l'a découvert. Il avait fait une campagne longue et rude, il était intervenu partout dans les médias ou ailleurs : est-ce la fatigue accumulée ?", s'est interrogé Jean-Pierre Maggi, qui ne lui connaissait pas d'antécédents cardiaques.

Architecte de la primaire socialiste

Diplômé d'HEC, de Sciences Po et de l'ENA, Olivier Ferrand avait rejoint la direction du Trésor en 1997, avant de devenir le conseiller du Premier ministre Lionel Jospin, de Pierre Moscovici, puis de Dominique Strauss-Kahn. Fondateur du think-tank Terra Nova en 2008, il avait été en 2011 le véritable architecte de la primaire socialiste.

Maire-adjoint du IIIe arrondissement de Paris, il avait décroché le 17 juin son premier mandat parlementaire, dans la huitième circonscription des Bouches-du-Rhône. Le nouveau patron des députés socialistes, Bruno Le Roux, s'est dit sur BFM TV "totalement effondré", ajoutant qu'il s'agissait pour lui d'"un choc immense".

Début juin, dans un portrait que Libération lui consacrait, son ami Thierry Pech, directeur du magazine Alternatives économiques, confiait : "Olivier fait tout à fond (...) avec un goût de la réussite et de l’excellence qui le rend très exigeant". Le quotidien précisait qu'Olivier Ferrand aurait aimé devenir un sportif professionnel : "Il vient de se mettre au marathon, «un truc dément». L'an dernier à Paris, il a fait un temps honorable : 3 h 42. «Jouanno a fait 4h30», glisse-t-il. Avant de compléter, en fou de compétition : «Mais Villepin, 2 h 57.»".

"L'un de ces talents dont la République pouvait s'enorgueillir..."

Dans un communiqué, François Hollande a rendu hommage à "ce responsable politique national et ce brillant acteur de notre vie intellectuelle", ajoutant qu'Olivier Ferrand "était l'un de ces talents dont la République pouvait s'enorgueillir, et dont l'avenir était plein de promesses". "La France (...) perd un homme pour qui l'engagement public n’était pas séparable du débat d'idées. Intellectuel passionné, il était une des figures de la jeune génération politique qui remuait les idées avec passion et novation à la tête de la fondation Terra Nova", a pour sa part réagi la patronne du Parti socialiste, Martine Aubry.

Et sur Twitter, de nombreuses personnalités politiques - de gauche comme de droite - ont également salué de manière unanime la mémoire d'un homme d'"une grande intelligence" :

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