Pacte de responsabilité : Hollande annonce "trois objectifs" comme contreparties
Le chef de l'Etat a présenté ses vœux aux forces économiques, mardi, à l'Elysée. Les syndicats attendaient des gestes concrets concernant les contreparties du pacte.
"Les contreparties forment un tout avec le pacte : elles sont le pacte." François Hollande a précisé, mardi 21 janvier, lors de ses vœux au patronat et aux syndicats, les contours de son pacte de responsabilité. La question des contreparties, "peu nombreuses", se concentra sur "trois objectifs principaux", a-t-il indiqué.
Ces dominantes seront le "nombre de créations d'emploi, prioritairement pour les jeunes et les seniors", la "qualité des emplois" et la demande aux entreprises d'"investir davantage en France et relocaliser autant qu'il est possible leurs activités sur le territoire national".
Pas d'objectifs chiffrés
Le chef de l'Etat ne s'est toutefois pas avancé sur d'éventuels objectifs chiffrés en matière d'embauches. "On ne peut pas demander aux grandes entreprises d'avoir les mêmes engagements que les petites", a-t-il soutenu, renvoyant ces détails aux futures discussions sur le dossier. "Le pacte de responsabilité ne suppose pas l'accord de tous, je le comprends, mais il suppose la participation de tous", a-t-il ajouté.
Quant aux avantages consentis aux entreprises, le chef de l'Etat a annoncé que "seront maintenues, jusqu'à la fin du quinquennat, toutes les mesures qui incitent à l'investissement". Annoncé le 31 décembre, le pacte de responsabilité consiste à proposer aux entreprises des réductions de charges et une simplification administrative contre des embauches et plus de dialogue social. "La France ne peut pas attendre, et les chômeurs encore moins."
Des syndicats dubitatifs
Salué par le Medef, qui attendait des précisions mardi matin, ce pacte est critiqué par les organisations de salariés, qui y voient un cadeau fait aux entreprises. "Nous refusons de nous faire instrumentaliser", avait prévenu le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, lundi, dans une interview publiée sur le site des Echos. "On a le sentiment que le Premier ministre, c'est Pierre Gattaz", avait même lancé le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, le même jour, dans Le Monde.
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