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Panama papers : l'image écornée du FN et de sa présidente

Le journal Le Monde détaille ce mardi un système de dissimulation d'avoirs financiers autour du Front national. Un système très complexe et des révélations embarrassantes pour le parti de Marine Le Pen.
Article rédigé par Yaël Goosz
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Capture d'écran du profil Linkedin de Frédéric Chatillon ©)

"Mains propres et tête haute", c'était le slogan historique de Jean-Marie Le Pen, un refrain dans ses campagnes de 2002 et 2007. Quant à Marine Le Pen, ce n'est pas un scoop, à longueur de meetings, elle s'en prend à la "finance mondialisée." Le discours d'un côté, les Panama papers de l'autre. Depuis ce matin, les dirigeants du Front ont beau contre-attaquer, "Jean-Marie Le Pen est exclu du parti, Frédéric Chatillon n'est qu'un ami, un prestataire, pas un cadre du FN...", l'image du parti et de sa présidente en sort une nouvelle écornée.

Dans ce montage financier complexe, orchestré par Chatillon et sa société Riwal, apparaît une fausse facture censée régler des prestations internet pour le compte du Rassemblement Bleu Marine. Quant à Jean-Marie Le Pen, qui apparaît via le rôle trouble joué par son ex-majordome Gérald Gérin, il est toujours soupçonné d'avoir caché un compte bancaire en Suisse.

Le patriarche a réagi su Twitter.

Le FN n'en a pas fini avec les affaires : financement des campagnes électorales de 2012, soupçons de fraudes autour du micro-parti Jeanne, emprunts russes, assistants parlementaires à Bruxelles, enquête ouverte sur de possibles emplois fictifs, des assistants au service du FN mais payés par le Parlement européen. Et enfin, le patrimoine de Jean-Marie et Marine Le Pen, avec des biens détenus en commun qui seraient sous-évalués. Le parquet financier est saisi.  

Autant de cailloux dans la chaussure de la patronne du FN avant 2017.

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