Cet article date de plus de deux ans.

Budget : l'activation du 49.3 est le "signe d'un échec du gouvernement", réagit Gérard Larcher

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo
Radio France

Le président Les Républicains du Sénat, invité du 8h30 franceinfo, estime ce jeudi 20 octobre que l'utilisation du 49.3, pour l'adoption du projet de loi de finances, est le "signe d'un échec du gouvernement dans le dialogue [...] avec l'ensemble des forces politiques."

L'activation de l'article 49.3 de la Constitution est le "signe d'un échec du gouvernement dans le dialogue qu'il nous avait dit engager avec l'ensemble des forces politiques", dénonce ce jeudi 20 octobre sur franceinfo le président Les Républicains du Sénat Gérard Larcher. Mercredi, l'exécutif a enclenché cet "outil constitutionnel" pour faire adopter sans vote la première partie du projet de loi de finances 2023.

Les députés de la NUPES ont déposé mercredi une motion de censure contre le gouvernement, ceux du Rassemblement national le feront ce jeudi. D'ores et déjà les députés LR ont annoncé qu'ils ne voteront aucune de ces motions. "Il ne faut pas ajouter une crise politique aux crises énergétiques financières que nous connaissons", justifie Gérard Larcher. Il assure que son parti Les Républicains ne mêlera pas ses "voix ni à l'extrême-gauche, ni à l'extrême-droite".

Budget déjà obsolète

Gérard Larcher rappelle par ailleurs qu'au Sénat "il n'y a pas de 49.3". "Nous examinerons les recettes et les dépenses", prévient-il. Le président LR du Sénat explique que ce texte de loi "voté par le Sénat, partira à nouveau vers l'Assemblée nationale". "Nous verrons ce que le gouvernement retiendra des propositions du Sénat qui seront attentives notamment au bouclier tarifaire pour les citoyens, pour les petites entreprises et pour les collectivités territoriales", ajoute-t-il.

>>Le jour où Elisabeth Borne a déclenché l'article 49.3 sur le budget 2023

Pour Gérard Larcher, "c'est un budget qui aujourd'hui est déjà obsolète". Il estime que ce budget "est basé sur une croissance de 1% alors qu'elle sera sans doute très inférieure à 1% et peut-être négative sur l'année 2023". "C'est un budget qui ne fait aucune place à une trajectoire de retour progressif à l'équilibre", critique le président LR du Sénat.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.