Législatives anticipées : "J'entends un esprit de défaite" mais "on y va pour gagner", affirme Stéphane Séjourné
"J'entends un esprit de défaite" mais "on y va pour gagner", affirme lundi 10 juin sur France Inter, Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance et ministre des Affaires étrangères. Selon lui, la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale et de convoquer de nouvelles élections législatives, après la large victoire du RN aux européennes, est "un pari de confiance envers les Français" et "ce n'est pas une dissolution de confort".
"J'étais avec le président de la République quand il a pris sa décision et je tiens à dire que c'est une démarche sincère au moment où 40% des électeurs ont fait le choix d'une liste d'extrême droite" et il a fait "ce choix en conscience de revenir devant les électeurs pour clarifier un certain nombre de points" sur des "enjeux nationaux et internationaux" : "La position de la France dans les grandes crises internationales", comme la guerre en Ukraine ou la guerre à Gaza, "les enjeux économiques, climatiques..."
Stéphane Séjourné répète que ces législatives sont des "élections de clarification". Il "souhaite que le bloc central puisse être conforté, légitimé". Il sera "probablement" candidat. Le "gouvernement reste en place, aux responsabilités" mais "comme tout responsable politique, je prendrai les miennes au moment des législatives", ajoute Stéphane Séjourné. Le camp macroniste "donnera l'investiture" aux députés sortants, y compris d'opposition, "faisant partie du champ républicain" et souhaitant "s'investir dans un projet clair" autour de la majorité présidentielle, a déclaré le secrétaire général de Renaissance. Toutefois, Stéphane Séjourné reste flou sur la définition "d'arc républicain".
Une alliance avec le PS pas exclue
"Par définition, tous les projets que nous porterons dans cette élection seront dans le champ républicain." Ainsi, poursuit-il, des "discussions" seront envisageables avec "les députés sortants qui souhaitent s'investir dans ce projet" de la majorité ou non car il "souhaite avec une discussion avec des gens raisonnables" à droite et à gauche. En revanche, "chaque candidat en désaccord avec le projet" de la majorité présidentielle, "aura un candidat en face aux élections législatives".
Par exemple, Stéphane Séjourné n'exclut pas une alliance avec le premier secrétaire du Parti socialiste et député Olivier Faure. "C'est à lui de voir", explique-t-il. À l’inverse, "je ne veux pas que Jean-Philippe Tanguy gère l'épargne des Français, que Jordan Bardella accueille les délégations internationales lors des JO, je ne veux pas que Marine Le Pen négocie avec Vladimir Poutine demain", développe le secrétaire général de Renaissance. "Ce n'est pas avec des accords d'appareil minables que nous arriverons à quoi que ce soit", répond lundi sur France Inter Olivier Faure.
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