La Première ministre Elisabeth Borne ne sollicitera pas la confiance des parlementaires
"Nous ne sommes pas certains que les conditions de cette confiance auraient été réunies (...) Nous travaillerons texte par texte" pour construire des majorités, a expliqué Olivier Véran, le nouveau porte-parole du gouvernement.
C'est confirmé. La Première ministre Elisabeth Borne "ne sollicitera pas la confiance des parlementaires" mercredi lors de sa déclaration de politique générale à l'Assemblée et au Sénat, a annoncé lundi 4 juillet le nouveau porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.
"Nous ne sommes pas certains que les conditions de cette confiance auraient été réunies (...) Nous travaillerons texte par texte" pour construire des majorités, a-t-il précisé à l'issue du premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement Borne.
"La confiance ne se décrète pas a priori, elle se construit patiemment texte après texte", a ajouté Olivier Véran, qui a estimé que la main était "tendue avec bienveillance" aux parlementaires des oppositions.
"On ne maltraite pas la démocratie impunément"
La décision ne passe pas du côté du groupe La France insoumise, qui a dit vouloir déposer une motion de censure dès mercredi, ce qui nécessite un dixième des parlementaires. Elle doit ensuite être adoptée à la majorité absolue pour renverser effectivement le gouvernement.
"On ne maltraite pas la démocratie impunément", a tweeté la cheffe de file du groupe LFI à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, qui entend faire "venir de force" la Première ministre devant le Parlement.
Olivier Véran a encore rappelé que le choix de ne pas solliciter un vote de confiance à l'issue d'une déclaration de politique générale n'était "pas une première" dans l'histoire de la Vème République, en citant Michel Rocard, Edith Cresson et Pierre Bérégovoy qui, Premiers ministres sous François Mitterrand, n'y avaient pas non plus eu recours.
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