: Vidéo Violences faites aux femmes : une référence d'Aurore Bergé à l'affaire Quatennens provoque des huées dans les rangs de la Nupes à l'Assemblée
Lors de la première séance de questions au gouvernement de la nouvelle session parlementaire mardi, la députée Aurore Bergé a dénoncé les violences conjugales en pointant, dans une allusion à peine voilée, le député LFI Adrien Quatennens.
Aurore Bergé, la patronne des députés Renaissance, a dénoncé, mardi 4 octobre, dans une question au gouvernement, les "hommes qui frappent leur femme". Citant des exemples de femmes victimes de violences par leur compagnon et pour qui "tout a commencé par une gifle", la députée des Yvelines a déclaré : "Dès que vous recevez une gifle, allez porter plainte. Il ne faut pas avoir peur."
"Depuis plusieurs semaines, on loue la vertu de celui qui reconnaît des faits de violences conjugales, on entend ceux qui parlent de leur affection pour un homme qui frappe sa femme", a-t-elle ensuite tancé. Cette allusion claire au député LFI Adrien Quatennens, qui a reconnu avoir giflé sa femme, et qui fait l'objet d'une plainte déposée par cette dernière, a provoqué une vive réaction sur les bancs des députés de la Nupes.
"Cirque minable"
Si des députés de la majorité ont applaudi, l'intervention d'Aurore Bergé a fait gronder les députés LFI, certains l'interpellant bruyamment. L'écologiste Sandrine Rousseau a, elle, répondu par un signe féministe, un triangle formé avec ses mains. Tentant de contenir cette bronca, la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a infligé un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal à la députée LFI Danièle Obono. Cette sanction prive celle-ci du quart de son indemnité parlementaire pendant un mois.
Danièle Obono a expliqué à la sortie de l'hémicycle qu'elle réclamait "un milliard d'euros" dans le budget alloué à la lutte contre les violences faites aux femmes, une revendication de plusieurs associations. Elle a dénoncé une "manipulation extrêmement indécente de Madame Bergé" et "un cirque absolument minable". Des députés LFI ont de leur côté rappelé les faits reprochés au député Renaissance Damien Abad ou au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
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