VRAI OU FAKE : le gouvernement a-t-il vraiment des bases solides pour réformer les abandons de poste ?
En France, il est possible de toucher le chômage après avoir abandonné son poste ou après avoir été licencié. Un avantage que souhaite limiter le gouvernement, pour qui cette pratique est trop répandue. Cependant, aucun chiffre officiel n’existe à ce sujet.
Abandonner son poste de salarié et toucher le chômage après avoir été licencié, c’est aujourd’hui possible. Mais plus pour longtemps. "Il y a effectivement une faille, dans la mesure où un salarié qui procède à un abandon de poste accède à des conditions d’indemnisation plus favorables qu’un salarié démissionnaire", a déclaré Olivier Dussopt, le ministre du Travail. L’abandon de poste, c'est la situation dans laquelle un salarié quitte son travail ou s’absente de manière prolongée sans autorisation de son employeur. Cela se termine souvent par un licenciement pour faute grave.
Pas de chiffres officiels
Malgré cela, le salarié peut ensuite toucher une allocation chômage, comme dans le cas d’une rupture conventionnelle alors que ce n’est pas le cas après une démission. Un avantage que veut restreindre le gouvernement en suivant l’idée du député (LR) Jean-Louis Thiériot, qui a déposé un amendement afin de limiter l’accès au chômage.
Mais selon Pôle Emploi, l’INSEE et le service statistique du ministère du Travail, aucun chiffre n’existe pour quantifier les abandons de poste en France. Sur quoi se base Jean-Louis Thiériot ? Celui-ci affirme avoir découvert cela "dans sa circonscription". "Une étude permettant de le quantifier, ça n’est qu’un moyen pour retarder la prise de décision", juge-t-il. L’amendement a été adopté par l’Assemblée nationale, et doit désormais être validé par le Sénat.
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