Philippe Poutou (NPA) : "une fierté que d’avoir réussi à s’inviter au banquet des politiciens"
Révélation de la première édition spéciale présidentielle de l'émission Des paroles et des actes, mercredi 11 avril, Philippe Poutou est revenu pour FranceTV2012 sur sa prestation ainsi que sur ses surprenants clips de campagne. Entretien.
FranceTV2012. Comment analysez-vous votre prestation remarquée lors de l'émission Des paroles et des actes ?
Philippe Poutou. Quand ça s'est fini, j'étais content car c'est toujours beaucoup de pression. Je me suis rendu compte que ça s'était bien passé avec tous les retours que j'ai eu après l'émission. J'ai essayé de faire de mon mieux et de ne pas gâcher l'occasion d'avoir un espace important de visibilité.
Donc après l'émission, j'ai été rassuré tout de suite, aussi par mon entourage. J'ai également eu des retours très positifs par SMS, sur Facebook, par mail. Cela fait du bien car la campagne a été difficile. Entre la crise actuelle et le contexte dans le parti.
Sentez-vous que vous progressez dans ces exercices médiatiques depuis votre premier passage à On n'est pas couché ?
Hier, on était en plein dans le dur. On s'approche du premier tour alors que mon premier On n'est pas couché était en octobre. Au fil des mois, j'ai aussi pris de l'expérience même si l'exercice médiatique est très difficile. C'est quelque chose à laquelle on ne s'habitue pas vraiment.
Cela faisait un moment que l'on me disait que ça se passait mieux, mais là, c'était un grand rendez-vous. C'est un peu comme dans un club de foot où les joueurs doivent réussir leurs grands rendez-vous. Comme lors du dernier Mots croisés où j'ai été invité, j'ai réussi mon grand rendez-vous. Je veux créer la surprise comme Quevilly en coupe de France (rires).
Vous avez également surpris avec votre clip de campagne parodiant Questions pour un champion… Comment a germé l'idée ?
Les copains ont travaillé sur des scénarios et il y a eu une discussion. Moi, je suis en permanence dans l'autodérision donc il fallait que ca corresponde à mon tempérament. Et puis, la campagne est chiante, comme toutes les campagnes, sauf que là, il y a une crise profonde. Le message que j'ai à faire passer marche peut-être mieux comme ça. C'est risqué mais on n'était pas dans l'idée de « faire un pari ». On fait les choses à notre manière sans chercher à faire le buzz. Ce clip répond aussi au ras-le-bol de comment la campagne se déroule.
Pour exister, il faut avoir du cran. Déjà, avoir les 500 parrainages nous avaient donné un coup de boost : c'est une fierté que d'avoir réussi à s'inviter au banquet des politiciens. On occupe notre place de manière décomplexée. C'est à prendre ou à laisser (rires).
Il y a deux autres clips de campagne dans le même style. On verra s'ils sont aussi bien réussis. C'est plaisant car on s'est fait plaisir sur le tournage. Ca fait du bien. Quant à notre prochain clip, c'est une lointaine parodie de The Artist : je ne danse pas les claquettes (rires).
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