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Présidentielle : les premières réactions à droite à la victoire de François Hollande

François Hollande vainqueur dimanche 6 mai de l'élection présidentielle avec 51,8 à 52 % des voix, selon les estimations publiées à 20 heures, la droite tente de préserver son unité tout en visant les prochaines élections législatives.
Article rédigé par Adrian Buffel, Natalia Gallois
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, le 3 mai à Bordeaux (JEAN-PIERRE MULLER / AFP)

François Hollande vainqueur dimanche 6 mai de l'élection présidentielle avec 51,8 à 52 % des voix, selon les estimations publiées à 20 heures, la droite tente de préserver son unité tout en visant les prochaines élections législatives.

La droite espère éviter la division, après la victoire de François Hollande à l'élection présidentielle dimanche.

Nathalie Kosciusko-Morizet, rend hommage à Sarkozy

La défaite est amère pour l'UMP, mais ses cadres sont déjà dans l'après-6 mai. Sur Twitter, la porte-parole de Nicolas Sarkozy, NKM a appelé .

David-Xavier Weiss critique

Peu de temps avant, le secrétaire national de l'UMP chargé de la presse et des médias, David-Xavier Weiss, a critiqué la stratégie de campagne de Nicolas Sarkozy, dénonçant "un échec total".

"Le centre de gravité de l'UMP sera recentré, les stratégies plus que droitières animées notamment par Patrick Buisson se sont avérées un échec total", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"C'est surtout à M. Buisson que nous devons la défaite de la droite par le refus de toute ouverture voire de tout débat sur les sujets de société comme le mariage gay, le droit de vote des étrangers aux élections locales ou encore l'euthanasie", a-t-il estimé.

Jean-François Copé veut maintenir l'unité de son parti

Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a lui appelé à la "mobilisation générale pour les législatives".

"Il faut se mobiliser pour ces législatives car (...) il n'est pas bien de donner tous les pouvoirs à un seul parti politique, à la gauche", a-t-il déclaré sur France 2.

Alain Juppé vise les législatives

Même point de vue pour le ministre des affaires étrangères, Alain Juppé.

"Nous allons repartir à la prochaine bataille, celle des élections législatives", a-t-il réagi dimanche soir.

"Nous ne renoncerons pas, bien sûr, à nos convictions, nous allons repartir à la prochaine bataille, celle des élections législatives, a-t-il ajouté. Nicolas Sarkozy a fait une magnifique campagne (…), le tsunami anti-Sarkozy n'a pas eu lieu".

Jean-Pierre Raffarin appelle "à plus de diversité"

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a déclaré dimanche soir sur France 2 que l'UMP devait devenir "une grande force d'opposition républicaine, qui doit être unie, rassemblée mais diverse".

"Je pense que dans le passé la gouvernance n'a pas été suffisamment diverse, je pense que dans l'avenir, il nous faut une vraie gouvernance avec plus de diversité".

Henri Guaino minimise

Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a tenté de minimiser la victoire du candidat socialiste.

"Quand on regarde le résultat, l'écart est très faible entre les deux candidats. Il aurait suffi pour faire basculer de quelques milliers de voix. Je pense qu'en Europe c'est un cas assez unique, après ces quatre années de crise, tous les gouvernements sont balayés avec des défaites d'une ampleur qui n'a rien à voir avec ce qui s'est passé aujourd'hui".

Rachida Dati félicite la victoire de Hollande

Sur France 2, la maire du VIIe arrondissement, Rachida Dati, a "félicité François Hollande de son élection" et "s'est félicitée de la mobilisation des Français pour cette élection majeure".

A propos de Nicolas Sarkozy Sarkozy, son ancienne ministre de la Justice a estimé qu'il avait "rendu hommage aux Français qui se sont mobilisés de manière très émouvante et très affective".

Marine Le Pen impute "la responsabilité de l'échec" de l'UMP à Nicolas Sarkozy

"C'est Nicolas Sarkozy qui a participé à la victoire de François Hollande", a déclaré Mme Le Pen sur TF1, dénonçant "tous les dirigeants de l'UMP qui n'ont eu de cesse, entre les deux tours, d'expliquer que voter socialiste, c'était plutôt pas si mal que ça, c'était pas dramatique".

"Ils portent ce soir la responsabilité de l'échec de leur camp", a-t-elle insisté, s'accrochant vivement avec Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole de Nicolas Sarkozy, qui l'accusait d'avoir participé à la victoire de François Hollande en appelant à voter blanc.

"Tout n'est pas perdu", a poursuivi Mme Le Pen en évoquant les prochaines législatives et souhaitant "une Assemblée vraiment nationale, où il y aura des députés qui ne seront ni complices, ni soumis".

Bernard Accoyer : "Rien n'est écrit d'avance"

Le président de l'Assemblée nationale évoque les élections législatives. "Rien n'est écrit d'avance. Nous allons garder les électeurs de la droite et du centre mobilisés, et conduire un débat de fond avec une gauche qui pendant la campagne a écarté les vraies questions", a-t-il déclaré.

Il a aussi exprimé toute sa reconnaissance au président sortant Nicolas Sarkozy, qui, a-t-il dit, "a tout donné pendant cinq ans pour la France".

"Et on verra que l'Histoire reconnaîtra ce quinquennat comme le plus chargé en réformes décisives depuis le début de la Ve République", a-t-il ajouté.

Brice Hortefeux : "un sentiment d'injustice"

Sur France 2, l'ancien ministre de l'Intérieur a affirmé : "J'ai parlé à Nicolas Sarkozy, et avec Henri Guaino, et on a tous les deux un sentiment d'injustice. Tout ce qu'il a subi, enduré, les attaques politiques, personnelles. Souvenons-nous de là où on vient : on avait prédit que Nicolas Sarkozy ne serait pas au second tour."

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