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Primaire écologiste : Éva Joly toujours favorite après le dernier débat

Après avoir frôlé l'élection au premier tour de la primaire d'Europe Écologie-Les Verts face à Nicolas Hulot, Éva Joly est toujours favorite au sein du parti à la suite de l'unique débat de l'entre-deux tours à Grenoble.
Article rédigé par franceinfo
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Un duel "mano a mano" devant environ 500 militants réunis dans un skatepark de Grenoble. Le centre culturel de la Bifurk était hier soir le théâtre des amabilités qu'ont échangées Éva Joly et Nicolas Hulot, égrenant le champ lexical de l'unité.

Nicolas Hulot n'a pas cherché à contre-attaquer ni à se différencier, il reconnaît même qu'il "est pas mal d'accord sur beaucoup de choses" avec l'ancienne magistrate. Il ajoute : "Je n'avais pas envie de combattre Éva Joly".

La favorite du premier tour se voit déjà en haut de l'affiche, répétant à l'envi : "lorsque nous serons au gouvernement". A vrai dire entre les deux, difficile d'établir des différences notables, ils sont d'accord sur les "premières mesures à mettre en place une fois au gouvernement" : une sixième République avec davantage de démocratie par exemple, la nécessité d'une une réforme fiscale ou la sortie du nucléaire.

Ni gauche, ni droite, bien au contraire

Sur d'éventuelles alliances à la droite du parti écologiste, Éva Joly est claire : "Ce n'est pas l'écologie qui doit devenir centriste, ce sont les centristes qui doivent devenir écologistes", et Nicolas Hulot d'enfoncer le clou dans la foulée.

A l'applaudimètre, match nul mais à la fin des deux heures de débat à sens unique, ce sont les "Éva présidente" qui fusent dans la salle. Dès le matin, l'ex-juge anti-corruption était déjà dans l'après, assurée de sa victoire aux primaires d'EELV. De son côté, l'ancien animateur de TF1 assurait que son engagement ne s'arrêterait pas là, quoi qu'il arrive et qu'il resterait sur le chemin de l'écologie "ad vitam aeternam".

Parmi les soutiens de Nicolas Hulot, certains y croyaient encore hier soir. Rien n'est jamais sûr chez Europe Écologie-Les Verts, à raison : en 2007, Yves Cochet avait perdu de deux voix face à Dominique Voynet et en 2002, Noël Mamère s'était imposé avec un peu moins de 100 bulletins d'avance.

Pierre Breteau

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