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Primaire PS : la campagne web a fait recette

A la veille du scrutin du second tour de la primaire socialiste, les réseaux sociaux sont apparus comme un moyen de communication incontournable. Interviews croisées avec les responsables des campagnes numériques des candidats.
Article rédigé par Adrian Buffel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Capture d'écran du site des primaires citoyennes (DR)

A la veille du scrutin du second tour de la primaire socialiste, les réseaux sociaux sont apparus comme un moyen de communication incontournable. Interviews croisées avec les responsables des campagnes numériques des candidats.

Twitter, Facebook et autre plateforme communautaire ont permis aux candidats de maîtriser leur communication tout en les mettant dans une proximité présupposée avec les internautes. Présidentielle 2012 a interrogé Emile Josselin, responsable de la campagne numérique de Martine Aubry et Romain Pigenel, cofondateur du site Tous Hollande.

Comment jugez-vous la campagne numérique de vos candidats à la veille du scrutin ?

Emile Josselin. Notre équipe a cherché à utiliser Internet pour toucher trois publics : ceux qui voulaient se faire une idée plus précise sur les propositions de fond de Martine Aubry, les sympathisants afin qu'ils puissent participer à la campagne à leur échelle et les militants pour qu'ils aient les moyens d'optimiser leur engagement numérique. En ce sens, notre campagne sur Internet est réussie.

Romain Pigenel. Depuis le mois de juin, nous sommes arrivés à créer une vraie force en partant de zéro. Avec les petits budgets qui sont ceux de la primaire socialiste, nous avons formé des militants et agrégé des blogueurs pour former une communauté active de militants très investis sur Internet. Le site Tous Hollande, qui a été intégré à la campagne, a matérialisé notre mission qui consistait à fédérer les sympathisants en leur donnant les outils pour qu'ils puissent s'exprimer sur les réseaux sociaux.

En quoi les campagnes numériques des candidats ont changé par rapport à celles de 2007 ?

Emile Josselin. Nous avons plus de moyens pour communiquer. D'une part, les réseaux sociaux n'avaient pas la même importance qu'aujourd'hui. D'autre part, la vidéo a fait son entrée et est devenue beaucoup plus utilisée qu'avant. Les internautes peuvent partager une vidéo dès qu'il y a un évènement en direct à la télévision.

Romain Pigenel. Auparavant, les réseaux sociaux n'avaient pas la même importance. Par contre, je ne pense pas que la blogosphère soit en recul. Tout s'additionne. Les militants passent plus de temps sur Internet qu'avant. C'est devenu un élément central de toute communication. La preuve, c'est que notre équipe Internet constitue un pôle le plus structuré de notre équipe.

Peut-on parler d'un web 2.1 voire 3.0 ?

Emile Josselin. Oui, parce qu'on incite les volontaires à utiliser les outils de communication mis à leur disposition. Ainsi, les militants ont les mêmes moyens qu'un directeur de campagne. Ils passent de militants à recruteurs.

Romain Pigenel. La vraie différence réside dans le fait que les militants ont intégré dans leur vie l'idée et la pratique que le militantisme s'inscrit aussi bien dans le monde physique que dans le monde virtuel. Après avoir collé des affiches toute la journée, un militant peut continuer à être actif sur Internet en partageant son opinion et ses expériences.

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