Loi "sécurité globale" : Gérald Darmanin "condamne des violences inacceptables contre les forces de l'ordre"
Quelques heurts ont eu lieu entre manifestants et forces de l'ordre en milieu d'après-midi à Paris, Lyon et Rennes.
Ce qu'il faut savoir
Des dizaines de milliers de personnes dans la rue et quelques heurts à Paris, Rennes et Lyon. Partout en France, des manifestations sont organisées, samedi 28 novembre, contre la proposition de loi sur la "sécurité globale" et sa mesure phare, qui prévoit de restreindre la possibilité de filmer les forces de l'ordre. Ces "marches des libertés" interviennent alors que l'opposition au texte est désormais exacerbée par une série d'affaires de violences policières, dont le passage à tabac d'un producteur parisien noir. Au total, 46 000 personnes ont manifesté à Paris, selon le ministère de l'Intérieur. 37 Policiers ont été blessés, selon le ministre de l'Intérieur. Suivez cette journée dans notre direct.
De premiers rassemblements dès vendredi soir. Dans certaines villes comme Nantes, Besançon ou encore La Roche-sur-Yon, les manifestations ont eu lieu dès vendredi soir. Samedi matin, des mobilisations ont réuni plusieurs milliers de personnes à Lille, Montpellier ou encore Rennes.
Un défilé finalement autorisé à Paris à 14 heures. La "marche des libertés" entre la place de la République et celle de la Bastille, à Paris, avait été initialement interdite par la préfecture de police, qui souhaitait un rassemblement statique à République. Une décision cassée par le tribunal administratif de Paris. Une centaine d'élus de région parisienne ont annoncé leur présence, tout comme le comité Adama. Un rassemblement de "gilets jaunes" est également prévu place du Trocadéro.
Des débordements redoutés à Paris. Mobiliser "2 000 membres des forces de l'ordre pour sécuriser une telle manifestation où l'on attend environ 40 000 personnes, c'est irresponsable pour la sécurité des manifestants et pour celle des policiers", a alerté le syndicat Alliance. Ce dernier réclame davantage de moyens humains face au risque d'infiltration de "black blocs" lors de cette manifestation "à haut risque". "Quasiment plus aucune manifestation ne se passe bien", avait déploré, vendredi, le Syndicat des commissaires de la police nationale.
Le préfet Lallement appelle ses cadres à "montrer l'exemple". Dans une lettre adressée vendredi soir aux policiers, le préfet de police de Paris appelle ses troupes à "tenir" la "ligne républicaine". En "dévier", c'est "perdre le sens de notre mission", ajoute-t-il, en demandant aux encadrants sous ses ordres "le courage de ne jamais céder à la facilité".
Darmanin en déplacement à Sarcelles. Au cœur de la tourmente, le ministre de l'Intérieur s'est rendu au commissariat de Sarcelles (Val-d'Oise), cette nuit, avant de poster sur Twitter une photo de cette visite, manière de tenter de démontrer que cette crise ne le fragilise pas.