Proposition de loi sur la "sécurité globale" : suivez en direct les débats à l'Assemblée nationale

Article rédigé par Fabien Magnenou, Yann Thompson
France Télévisions
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Débat sécurité globale - Assemblée nat

Les députés poursuivent mercredi l'examen de ce texte controversé, qui entend notamment limiter la diffusion d'images des forces de l'ordre dans l'exercice de leurs fonctions.

Ce qu'il faut savoir

Des contestations dans l'hémicycle comme dans la rue. Les députés continuent de s'atteler à la proposition de loi sur la "sécurité globale" portée par LREM et son allié Agir, ainsi qu'à ses 1 300 amendements, alors que de sérieuses échauffourées ont éclaté mardi soir entre plusieurs centaines de personnes et les forces de l'ordre à la fin d'un rassemblement près du Palais-Bourbon, en dépit du confinement. Au total, 33 personnes ont été interpellées, a indiqué mercredi la préfecture de police qui a également mentionné "dix blessés légers dont neuf parmi les forces de sécurité intérieure". En début de soirée, la police a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes pour disperser une centaine de personnes.

D'autres rassemblements réunissant au total plusieurs milliers de manifestants ont eu lieu mardi à Lyon, Grenoble, Toulouse, Bordeaux, Marseille ou encore Rennes. Les débats se poursuivent à l'Assemblée nationale mercredi. Suivez notre direct.

Des "violences inacceptables" pour le ministre de l'Intérieur. Gérald Darmanin a dénoncé mercredi "des violences inacceptables" avec des "magasins attaqués, des policiers qui ont reçu des pavés sur la tête, des policiers insultés""Alors que des représentants du peuple allaient légitimement discuter d'un texte de loi, il y avait une pression sur les représentants de la nation pour ne pas discuter librement. Nous sommes en démocratie, les parlementaires ne peuvent pas agir sous pression", a ajouté le ministre de l'Intérieur, interrogé sur Europe 1.

Polémique sur l'article 24. La disposition la plus polémique du texte est l'article 24 qui prévoit de pénaliser d'un an de prison et de 45 000 euros d'amende la diffusion de "l'image du visage ou tout autre élément d'identification" d'un policier ou d'un gendarme en intervention lorsque celle-ci a pour but de porter "atteinte à son intégrité physique ou psychique". Soutenue par les syndicats policiers, la mesure fait bondir représentants des journalistes et défenseurs des libertés publiques qui dénoncent "une atteinte disproportionnée à la liberté d'expression".

Le groupe LR contre "la tentative de suppression de l'article 24". Les députés du groupe LR (Les Républicains) s'opposeront "très clairement à la tentative de suppression" de l'article 24 de la proposition de loi sur la "sécurité globale", a indiqué mercredi leur président Damien Abad. Il a souligné sur RFI que son groupe soutiendrait "très clairement" ce texte et en particulier cet article sur l'encadrement de la diffusion de l'image des policiers, dénoncé par la gauche.