Loi de "sécurité globale" : l'article 24 modifié et adopté
Les députés examinaient, vendredi 20 novembre au soir, un texte de loi controversé. Il prévoit une multitude de mesures sécuritaires avec l'encadrement de la diffusion des images des policiers.
Au terme de plusieurs jours de débats, l'article le plus controversé de la future loi sur la "sécurité globale" a été adopté dans la douleur. L'article 24 a été voté en première lecture et interdit de diffuser de façon malveillante l'image d'un agent des forces de l'ordre. Une loi liberticide pour de nombreux journalistes et les collectifs de défense des droits humains. À Paris, Rennes (Ille-et-Vilaine) ou Marseille (Bouches-du-Rhône), des manifestations ont eu lieu avec de nombreuses arrestations. Pour les associations, la liberté d'informer est en danger.
Grogne à gauche et à droite
Dans l'hémicycle comme dans la rue, le débat est tendu. Le gouvernement fait alors marche arrière en guise de bonne foi, il modifie l'article 24 et précise que la mesure ne doit pas porter préjudice au droit d'informer et insiste : "L'intention malveillante contre les forces de l'ordre doit être manifeste". Le ministre de l'Intérieur a souligné "la totale conviction du gouvernement de la grande et belle liberté de la presse et d'informer". Insuffisant pour la gauche et pour la droite, malgré la réécriture.
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