Jean-Christophe Cambadélis va proposer au PS une primaire de la gauche de gouvernement
Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, doit proposer, samedi, le principe d'une "primaire de la Belle Alliance populaire" au conseil national du PS.
Avec ou sans François Hollande, Jean-Christophe Cambadélis souhaite une primaire au Parti socialiste en vue de la présidentielle de 2017. Le premier secrétaire du PS doit proposer, samedi 18 juin, le principe d'une "primaire de la Belle Alliance populaire" au conseil national du parti, annoncent l'AFP, Le Point et Libération.
Cette primaire doit notamment regrouper le PS, le Parti radical de gauche et les déçus d'EELV, c'est-à-dire les écologistes progouvernement dispersés dans Ecologistes ! et l'Union des démocrates et des écologistes.
J'ai décidé de soumettre au Conseil national du PS une primaire ouverte à la Belle Alliance populaire, si la primaire de toute la gauche est impossible.
Début décembre ou fin janvier
Dans Libération, le premier secrétaire donne des précisions sur le calendrier : "Si la primaire de toute la gauche est possible, nous garderons les dates évoquées, soit les deux premières semaines de décembre. Si elle était impossible, nous organiserons ces primaires les deux derniers week-ends de janvier."
Jean-Christophe Cambadélis indique aussi dans le quotidien qu'il souhaite voir François Hollande participer à cette première échéance. L'élection ne devrait pas concerner toute la gauche, puisque le PCF comme EELV ont déjà annoncé leur refus de se rapprocher du PS.
Qui sera candidat ? "Les socialistes sont libres, sous condition de parrainages, de s’y présenter", répond le premier secrétaire dans Libération. Si Marie-Noëlle Lienemann a déjà annoncé ses intentions, la gauche du PS devrait voir émerger un autre nom. Arnaud Montebourg comme Benoît Hamon se préparent en coulisses.
L'hypothèse Macron
Du côté de l'aide droite du PS, l'hypothèse d'une candidature Macron circule toujours. Le ministre de l'Economie, qui a lancé en mai son mouvement En marche, entretient l'ambiguïté. Il a répété, vendredi 17 juin sur RTL, qu'il n'était pas candidat "aujourd'hui", tout en se disant "insatisfait de l'offre politique", rapporte Le Monde.
Selon un sondage TNS Sofres-One Point pour RTL-Le Figaro-LCI, "Emmanuel Macron est le meilleur candidat de la gauche pour 29% de l'ensemble des Français sondés (dont 22% d'entre eux qui le citent en premier). Il devance Manuel Valls de 10 points (19%, dont 8% le citent en premier)." Le Premier ministre, qui arrive en seconde position du sondage, pourrait également figurer dans les candidats potentiels. Reste à savoir si le président de la République est candidat ou non à sa succession, et qui décidera, le cas échéant, de l'affronter… ou de passer son tour, en visant 2022.
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