Législatives : les députés socialistes ne devraient être plus qu'une douzaine à l'Assemblée
Sur les 25 candidats PS, radicaux de gauche, écologistes ou divers gauche susceptibles de l'emporter dimanche prochain, plus de la moitié ne sont pas socialistes.
Le second tour n'est pas encore passé, mais la catastrophe est déjà inévitable pour le Parti socialiste. Dimanche 11 juin, seulement 65 de ses candidats ont réussi à se hisser au second tour des élections législatives et leurs chances de victoire sont d'ores et déjà compromises dans une majorité des cas.
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Selon les projections des différents instituts, le PS et ses alliés pourraient obtenir entre 15 et 40 sièges le 18 juin. Mais à y regarder de plus près, la situation est encore plus désespérée pour le parti au poing et à la rose, dont les effectifs à l'Assemblée nationale pourraient être divisés par 20 !
Seuls vingt-cinq candidats de gauche ont de bonnes chances de gagner
Selon un décompte réalisé par franceinfo après avoir passé au peigne fin l'ensemble des 577 circonscriptions de France, il apparaît que les candidats étiquetés PS, radicaux de gauche (RDG) ou divers gauche (DVG) ont des chances substantielles de l'emporter dans seulement 25 d'entre elles.
Au sein de cet ensemble, la moitié seulement sont des circonscriptions situées en métropole, les autres étant des circonscriptions d'outre-mer. Autre donnée marquante : sur ces 25 potentiels rescapés, 14 ne sont pas socialistes ! Leurs profils sont très disparates : quelques radicaux de gauche, un écologiste, des élus divers gauche et des membres de partis d'outre-mer.
Au final, seuls 11 socialistes (12, si l'on compte Manuel Valls, étiqueté divers gauche) semblent en mesure de l'emporter dimanche. Un chiffre ridicule en comparaison des 279 socialistes qui avaient garni les bancs de l'Assemblée en 2012. Jean-Louis Bricout, François André, George Pau-Langevin et autres Stéphane Le Foll risquent de se sentir bien esseulés dans le nouvel Hémicycle...
S'ils sont élus dimanche, ces 25 députés de gauche ne siégeront pas forcément tous dans le même groupe. Plusieurs d'entre eux ont montré des signes avancés de Macron-compatibilité, et pourraient donc choisir de siéger dans le pléthorique groupe de La République en marche. D'autres, au contraire, ont parrainé Jean-Luc Mélenchon et siègeront avec la gauche radicale dans le nouvel Hémicycle.
Une quinzaine d'autres gardent espoir
Le premier tour ne leur a pas été favorable, mais ils conservent une petite chance de l'emporter dimanche. Une quinzaine de députés PS ou PRG espèrent inverser la tendance en raison de leur notoriété, ou de reports de voix qui pourraient les avantager. Parmi eux, une poignée pourrait créer la surprise. On y trouve par exemple les anciennes ministres Delphine Batho dans les Deux-Sèvres et Myriam El Khomri à Paris, ou encore le sénateur-maire d'Alfortville dans le Val-de-Marne, Luc Carvounas.
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