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Présidentielle : Olivier Faure "sidéré" de voir Valérie Pécresse "reprendre les mots de l'extrême droite" dans un discours

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Le premier secrétaire du Parti socialiste s'est indigné de "cette dérive permanente de la droite qui, visiblement, a perdu tous ses repères".

Invité de franceinfo ce lundi, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), a fait part de sa "sidération de voir une candidate qui se dit républicaine reprendre les mots de l'extrême droite, ses concepts", au lendemain du meeting de Valérie Pécresse. Face à ses partisans, celle qui porte les couleurs du parti Les Républicains (LR) à la présidentielle a notamment évoqué le "grand remplacement", théorie complotiste relayée par Éric Zemmour, candidat de Reconquête! (extrême droite).

"Nous avions déjà deux candidats d'extrême droite, on n'avait pas besoin d'une troisième." 

Olivier Faure

à franceinfo

"Je ne comprends pas, en fait, quelle est cette dérive permanente de la droite qui, visiblement, a perdu tous ses repères", a-t-il insisté, tout en rappelant que lors de la campagne présidentielle de 2007, le candidat de l'UMP, Nicolas Sarkozy s'était présenté comme "un Français de sang mêlé". Selon lui, la droite "franchit jour après jour tous les Rubicon, comme l'a dit Anne Hidalgo", la candidate socialiste qu'il soutient. 

"Qui est Français de papier ?"

Olivier Faure s'"inquiète pour la droite, de la voir reprendre un registre qui n'est pas le sien, qui est un registre qui est celui de l'extrême droite et qui vient légitimer des concepts qui sont ceux de l'extrême droite". Pour lui, "c'est quand même fou" de voir Valérie Pécresse dire : "Il n'y a pas de fatalité à ce grand remplacement'". "Non seulement il n'y a pas de fatalité, mais il n'y a pas de grand remplacement", a-t-il martelé.

Il s'est aussi indigné de voir Valérie Pécresse reprendre à son compte l'expression "Français de papier". "Qui est Français de papier ? Ma mère, qui est arrivée du Vietnam quand elle avait 20 ans, qui a épousé mon père ? Et moi, je suis quoi ? Un Français de demi-papier ? Non, je suis Français à 100%, comme toutes celles et ceux qui aiment ce pays, qui l'ont construit, qui font sa richesse et qui, aujourd'hui, sont tout simplement ceux qui portent ce pays à bout de bras", a-t-il lancé, citant "ceux qui sont éboueurs, qui sont infirmières, qui sont sage-femmes, qui sont caissières". "On les a tous fêtés au moment du premier confinement", a-t-il rappelé.

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