Meeting de Valérie Pécresse : "Un discours d'une droite républicaine qui n'a rien à voir avec la volonté de guerre civile portée par Éric Zemmour", défend Aurélien Pradié
L'enjeu de valérie Pécresse "n'est pas de faire du spectacle mais de présider la France. C'est ce qui fait toute la différence, notamment avec Éric Zemmour", lance le député LR du Lot.
"Valérie Pécresse a eu un discours d'une droite républicaine qui n'a rien à voir avec la volonté de guerre civile portée par Éric Zemmour", a déclaré lundi 14 février sur franceinfo Aurélien Pradié, secrétaire général Les Républicains, porte-parole de Valérie Pécresse, député LR du Lot, après le premier grand meeting de campagne de Valérie Pécresse qui a rassemblé 7 500 personnes dimanche à Paris. "Je défends l'identité française, la vraie", a martelé la candidate des LR à la présidentielle qui n'a pas une fois mentionné les noms d'Éric Zemmour ou de Marine Le Pen.
franceinfo : Le discours de Valérie Pécresse a été très critiqué. Beaucoup estiment qu'elle a multiplié les clins d'œil à l'extrême droite. Qu'en pensez-vous ?
Aurélien Pradié : Depuis hier, j'entends des commentaires qui me paraissent d'une mauvaise foi terrible. On n'a pas assisté au même discours. Hier, j'ai entendu Valérie Pécresse parler de handicap, d'agriculture, d'éducation, dire que tous ceux qui aimaient la France seraient aimé par la France quelles que soient leur religion, leur origine, pour peu qu'ils respectent les règles de la République. Je n'ai pas entendu le discours dont on nous parle. Elle a eu un discours d'une droite républicaine qui n'a rien à voir avec la volonté de guerre civile qui est portée par Éric Zemmour notamment.
Elle a pourtant employé les expressions "nationalité de papier" et "grand remplacement" ?
La "nationalité de papier" peut exister parfois et ne rend pas service aux valeurs de la République. Je l'ai entendu dire qu'il n'était pas nécessaire d'avoir des descendants de Gergovie pour être Français et pour peu qu'on aime la France on serait demain respecté par la France. Je l'ai entendu parler d'une réussite donnée à chaque gamin de ce pays, dire que ceux qui échouaient demain seraient aidés pour se relever. Le "grand remplacement", Valérie Pécresse a dit depuis plusieurs mois qu'elle ne croyait pas à cette théorie, ni à celle du grand déclassement.
Que pensez-vous de ces attaques ?
Je suis frappé de voir à quel point Valérie Pécresse est devenue la femme à abattre, qu'on est capable de dire tout et son contraire, y compris ce qu'elle ne dit pas. Ce qu'elle a dit hier c'est qu'elle croyait à une France rassemblée, apaisée, qui regarde les problèmes en face.
Valérie Pécresse n'a jamais prononcé les noms d'Éric Zemmour ni de Marine Le Pen. Pourquoi ce choix ?
Nous n'avons rien à voir avec Éric Zemmour. On est habitué à avoir des discours d'énervement.
"On est mal habitué à avoir des Éric Zemmour, des Jean-Luc Mélenchon et d'autres qui transforment leurs meetings en espèce de jeux du cirque."
Aurélien Pradié, secrétaire général Les Républicainsà franceinfo
Hier, nous avons eu une Valérie Pécresse, qui, oui, peut-être, n'est pas dans la surperformance comme d'autres, mais qui est sérieuse, rigoureuse. Son enjeu n'est pas de faire du spectacle mais de présider la France. C'est ce qui fait toute la différence, notamment avec Éric Zemmour.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.